Kératite neurotrophique : les données préliminaires de l’étude REPARO présentées à l’ARVO
La société biopharmaceutique italienne, Dompé, apporte de nouvelles perspectives dans le traitement des ulcères cornéens chez des patients souffrant de kératite neurotrophique, une maladie rare incurable, qui touche moins d’une personne sur 5 000 dans le monde. Les données préliminaires de l’étude REPARO ont présentées lors de la réunion annuelle de l’ARVO (Association for Research in Vision and Ophtalmology).
Le rhNGF (facteur de croissance du tissu nerveux humain recombinant) est actuellement à un stade de développement clinique précoce dans l’étude REPARO conduite dans 39 centres répartis sur 9 pays européens. Des données préliminaires tirées de la phase I de l’étude, incluant des patients souffrant de kératite neurotrophique modérée ou sévère, ont été présentées à la réunion annuelle de l’ARVO (Orlando, États-Unis, 4-8 mai 2014) et ont démontré que le rhNGF est bien toléré.
L’étude incluait l’examen de 18 patients (7 hommes et 11 femmes) souffrant de kératite neurotrophique modérée ou sévère due au diabète, à des infections oculaires causées par le virus de l’herpès, à d’autres infections, à des interventions neurochirurgicales et à d’autres maladies apparentées. Les patients inclus dans l’étude, qui ne répondaient pas aux traitements médicaux disponibles actuellement, ont été répartis en quatre groupes. Dans le premier groupe, les patients ont reçu une solution ophtalmique à usage local à une dose de 10 μg/ml. Dans le deuxième groupe, un simple excipient a été administré. Dans le troisième groupe, une dose de 20 μg/ml a été administrée et le quatrième groupe a reçu un placebo. À la fin du traitement, une amélioration notable de l’état de la cornée a été constatée chez 11 patients. Une résolution complète des lésions cornéennes a été constatée chez la majorité des patients, avec des pourcentages similaires dans les deux groupes traités par le rhNGF à différentes doses, de même qu’une augmentation de la sensibilité cornéenne chez approximativement un patient sur trois.
« Ces résultats sont d’une grande importance pour le développement clinique du rhNGF, un nouveau médicament qui est issu des recherches menées par la lauréate du prix Nobel Rita Levi-Montalcini », explique Eugenio Aringhieri, Directeur Général du groupe Dompé. « Nos chercheurs ont été les premiers à identifier une molécule biotechnologique de NGF à usage ophtalmique. Les résultats de cette étude soulignent le potentiel du NGF dans le domaine de l’ophtalmologie. Dompé va poursuivre son engagement auprès des patients, en consacrant ses activités de R & D dans des domaines où les besoins thérapeutiques ne sont pas encore satisfaits, comme pour la kératite neurotrophique».
« La kératite neurotrophique se caractérise par sa sévérité et son évolution dégénérative, résultant d’une innervation réduite de la cornée entraînée par divers états pathologiques (par exemple : diabète, lésions herpétiques, interventions chirurgicales) qui peuvent même conduire à des conséquences invalidantes, comme une ulcération et une perforation de la cornée entraînant une perte des fonctions visuelles », explique le professeur Stefano Bonini, chef du département d’ophtalmologie au BioMedico Campus de Rome et investigateur principal de l’étude REPARO. « Aujourd’hui, après des années, nous sommes particulièrement fiers de pouvoir étayer notre recherche, qui est également confirmée par les résultats prometteurs de l’étude REPARO. Un résultat encourageant est aussi venu du secteur industriel qui par son expertise et sa vision a permis de produire un médicament sous évaluation clinique dans un délai très court ».
La molécule fait également l’objet d’une expérimentation pour le traitement du syndrome de l’oeil sec et des maladies du segment postérieur de l’oeil telles que la rétinite pigmentaire.
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Source : Dompé