La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique lance une opération de sensibilisation à l’attention des pouvoirs publics
La Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) a annoncé le lancement cette semaine d’une opération de sensibilisation afin d’alerter les pouvoirs publics et l’opinion sur « la fragilisation d’une profession en difficulté chronique ».
En effet, la CSRP s’inquiète « quant à sa santé économique et plus largement, sur les dangers que cette situation fait porter sur l’ensemble de la chaîne du médicament au détriment des patients ». A cet effet, 1000 boîtes de médicaments factices seront distribuées dans les prochains jours aux parlementaires et autres leaders d’opinion. Objectif : « rappeler ce qui est en que tous les Français bénéficient du même accès au médicament en tout point du territoire national ».
« Les répartiteurs pharmaceutiques sont le maillon invisible mais nécessaire de la chaîne du médicament en France, depuis le laboratoire jusqu’au patient. Sans nous, il n’y aurait pas de médicaments en permanence dans l’ensemble des pharmacies françaises », détaille Joaquim Fausto Ferreira, Président de la CSRP. « Chaque jour, les répartiteurs distribuent 6,3 millions de boîtes dans les 21 915 pharmacies en France et ce, dans un délai moyen de 2h15 », indique la CSRP.
« Préserver l’égalité d’accès au médicament »
« Baisse du prix des médicaments, marché pharmaceutique en net recul, inadaptation de la rémunération pour la distribution des génériques en fort développement, sont autant de facteurs qui expliquent la dégradation économique de l’ensemble du secteur. », la CSRP estime ainsi que la situation économique des entreprises de la répartition s’est considérablement dégradée ces dernières années. « En 2014, pour chaque boîte distribuée les coûts d’exploitation sont supérieurs de 5 centimes à la rémunération perçue. Une situation par définition intenable pour la profession », explique la Chambre syndicale.
« Les répartiteurs garantissent à tous les patients l’égalité d’accès au médicament en tout temps et en tout lieu, y compris dans les zones rurales les plus reculées. Une mission de service public qui est régulée par l’État mais dont le financement n’est plus assuré aujourd’hui. », estime notamment la CSRP. Une situation, qui selon elle, « remet en cause la capacité de la profession à remplir ses obligations de service public pour garantir l’accès de tous les patients à leur traitement ».
« Il y a urgence à refonder le système de rémunération des répartiteurs pharmaceutiques en la déconnectant du prix du médicament. Pour préserver l’égalité d’accès au médicament, les pouvoirs publics doivent garantir un niveau de rémunération suffisant pour permettre aux acteurs de la répartition d’équilibrer les coûts induits par leurs missions de service public, au service des pharmaciens et au bénéfice des patients », estime ainsi Joaquim Fausto Ferreira, Président de la CSRP.
Source : CSRP