La fédération Unicancer réclame un 3ème Plan Cancer
La fédération Unicancer, qui regroupe 20 centres de lutte contre le cancer du secteur privé participant au service public hospitalier, estime « nécessaire » un troisième Plan national contre cette maladie, devenue première cause de mortalité en France. « Les deux Plans cancer successifs depuis 2003 ont concrétisé des avancées significatives dans le domaine de la qualité des soins et renforcé l’impact des actions de santé publique », estime-t-elle dans un communiqué.
Selon le Pr Josy Reiffers, président de la Fédération UNICANCER : « Seul un soutien politique affirmé et constant à un modèle de prise en charge globale et personnalisée, tel celui porté par les Centres de lutte contre le cancer, peut faire reculer durablement le cancer. Cet engagement des pouvoirs publics doit se traduire notamment par un nouveau Plan cancer. Nous attendons des candidats qu’ils intègrent dans le débat électoral les enjeux d’une lutte contre le cancer audacieuse au service de tous nos concitoyens. »
Après le Plan 2003-2007, le deuxième Plan cancer 2009-2013 a mis l’accent sur de « nouveaux efforts de recherche et d’innovation, une meilleure prise en compte des inégalités de santé face au cancer, le renforcement de la coordination des soins », ainsi que sur un meilleur accompagnement des malades pendant et après la maladie.
Unicancer a donc adressé mardi aux dix candidats à l’élection présidentielle des propositions pour « impulser la lutte contre le cancer dans les prochaines années », avec une liste de 47 mesures concrètes basées sur l’expérience de ses 20 centres.
Unicancer propose notamment d’accroître de 50% le nombre des malades cancéreux participant à des essais cliniques. Cette idée tient compte du fait que la « survie des patients dans les essais cliniques est statistiquement meilleure que celle de ceux qui n’y sont pas », a expliqué le Pr Reiffers.
Unicancer souahite également « généraliser les organisations qui permettent un diagnostic rapide et une mise en route sans délais des traitements », comme c’est le cas dans plusieurs de ses centres pour le cancer du sein.
Autre proposition, la mise en place une politique de prévention vraiment ciblée sur les « populations à haut risque » : fumeurs, buveurs, drogués, diabétique de type 2 et familles prédisposées au cancer.
Avec plus de 360 000 nouveaux cas par an, le cancer est devenu la première cause de mortalité en France. On estime qu’un homme sur deux et une femme sur trois développeront cette maladie au cours de leur vie. Cependant, si tous cancers confondus, l’incidence est en croissance, la mortalité diminue pour les deux sexes et en particulier chez les hommes. « Ce résultat positif est dû en grande partie à une meilleure prévention des risques, à l’augmentation du dépistage précoce, à l’amélioration de l’offre de soins et à une plus grande efficacité des traitements grâce aux progrès de la recherche », estime Unicancer.
Source : Unicancer