La revue Prescrire réclame le retrait de trois médicaments
Dans son numéro de janvier, la revue médicale Prescrire, dénonce le maintien sur le marché de trois médicaments qui afficheraient, selon elle, une balance bénéfices-risques défavorable: le buflomédil, un vasodilatateur, le nimésulid, un anti-inflammatoire et la vinflunine, un anticancéreux.
En premier lieu, la revue médicale indépendante pointe du doigt le buflomédil (Fonzylane, Buflomédil EG…). Ce vasodilatateur, présent depuis plus de 20 ans en France, serait «sans intérêt thérapeutique démontré», et responsable, selon la revue, d’effets indésirables neurologiques et cardiaques, parfois mortels, en particulier en cas de doses élevées ou inadaptées à l’insuffisance rénale». «Il faut le retirer du marché», estime ainsi Prescrire.
Selon la revue , un «compte rendu de la Commission nationale de pharmacovigilance de l’Agence française du médicament (Afssaps) a révélé que plusieurs dizaines de cas d’effets indésirables graves avec ce médicament, dont plusieurs mortels, ont été notifiés entre 2007 et 2009». «Plutôt que de retirer ce médicament du marché, les autorités ont décidé de retirer uniquement le dosage fort. La consommation de ce médicament a baissé de moitié entre 2006 et 2009, mais manifestement cela n’a pas suffi à mettre les patients à l’abri», dénonce la revue.
Autre médicament sur la sellette, le nimésulide (Nexen et autres noms de marque), un anti-inflammatoire que la revue estime «pas plus efficace que de nombreux autres» et «encore commercialisé malgré des hépatites graves». Ce médicament a été retiré du marché dans de nombreux pays dont la Finlande et l’Espagne en 2002 ainsi qu’en Argentine, en Belgique, en Irlande, à Singapour.
Enfin, dernier médicament dans le collimateur de la revue, la vinflunine (Javlor) produit par les laboratoires Pierre Fabre. Cet anticancéreux utilisé dans le traitement de certains cancers avancés de la vessie présententerait selon la revue d’ »une balance bénéfices-risques défavorable », c’est-à dire de fréquents troubles sanguins, parfois mortels, troubles intestinaux, neurologiques, ou cardiaques.
Source : Le Parisien