L’Académie nationale de médecine lance un appel au don de cerveau
L’Académie nationale de médecine a appelé lundi au don post-mortem de cerveau. Aujourd’hui, la recherche sur des maladies dégénératives comme celle d’Alzheimer ou de Parkinson, bute sur un obstacle majeur: la pénurie de cerveaux à étudier.
Selon l’Académie, seuls 0,11 % seulement des décès en 2011 avaient été suivis d’une autopsie médicale. De plus, l’autopsie virtuelle par échographie, scanner X, ou imagerie par résonance magnétique (IRM) ne peut remplacer pour l’instant l’autopsie médicale. Enfin, les lois de bioéthiques rendent désormais obligatoire le consentement du donneur ou de ses proches pour un prélèvement post-mortem.
L’Académie nationale de médecine a ainsi formulé plusieurs recommandations : indiquer systématiquement au médecin traitant le nom de la personne de confiance, seule décisionnaire après le décès du patient, et que ses coordonnées soient notées lors de toute hospitalisation, l’élargissement de l’autorisation du don d’organe post-mortem en vue d’une greffe au don de cerveau pour aider la recherche, et le développement des centres de ressources biologiques (neurothèques, tumorothèques, centres de maladies rares…) pour permettre la conservation et l’exploitation des dons post mortem, dans le strict respect de l’éthique et de l’anonymat.