Le marché du générique régresse en France en 2011
Avec 614 millions de boites vendues, le médicament générique a représenté en 2011 près de 24% du marché pharmaceutique remboursable. Mais, avec une baisse de 3% du nombre de boites vendues entre 2010 et 2011, il connait son premier recul depuis son lancement en 1999, malgré les nombreuses échéances brevetaires de cette dernière année indique le Gemme, l’association qui réunit les industriels du médicament générique.
Le médicament générique a ainsi souffert en 2011 de l’environnement de défiance par rapport au médicament en général, des nombreux déremboursements, du retrait du marché de certaines spécialités (spécialités à base de dextropropoxyphène, de buflomedil,…) et du développement de l’usage de la mention « non substituable » sur les ordonnances : le taux de substitution est ainsi passé en 2011 sous le seuil des 70% après avoir atteint plus de 80% en 2009.
Aujourd’hui le médicament générique occupe une place capitale dans les économies du médicament : les économies collectives déjà réalisées présentent près de 2 milliards en 2011 et plus de 10 milliards depuis 2000. « Cependant ce fléchissement du marché accentue notre retard par rapport aux autres marchés européens. S’il avait connu un développement similaire à celui de nos voisins, les économies auraient ainsi pu être considérablement plus importantes, près de 4 Md d’€ », souligne le Gemme dans un communiqué.
2012, une année stratégique pour le médicament générique
« Ainsi, pour bénéficier du rendement maximum du développement des génériques, il est urgent de lancer une politique dynamique avec des mesures incitatives », estime l’association des industriels du secteur. Pour atteindre cet objectif et donner un nouvel essor au développement du médicament générique en France, le GEMME préconise de :
– Promouvoir le médicament générique par une large campagne de communication institutionnelle vers les médecins généralistes et le Grand Public, avec les pouvoirs publics.
– Augmenter la prescription au sein du répertoire en développant le P4P des médecins ou un budget de prescription individuel
– Renforcer la réglementation sur l’usage du “Non‐Substituable” sur les ordonnances en exigeant que les exceptions pour raisons médicales tenant au patient soient justifiées auprès du médecin conseil
– Elargir le répertoire aux sprays et antiasthmatiques
Source : Gemme / GERS – Janvier à Décembre 2011