Le secteur pharmaceutique plaide pour le soutien de la recherche et de la compétitivité de son industrie
Alors que le conseil stratégique des industries de santé (CSIS) doit réunir le 26 octobre prochain laboratoires pharmaceutiques et pouvoirs publics sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le G5, organisation qui regroupe les cinq plus importants groupes pharmaceutiques français, s’est réuni jeudi afin de proposer au gouvernement la mise en place de mesures destinée à accroître la compétitivité des Industries de la Santé en France.
Selon les membres du G5 qui regroupe Sanofi-Aventis, Pierre Fabre, Servier, Ipsen et le Laboratoire de fractionnement des biotechnologiques (LFB), la prochaine réunion du CSIS du 26 octobre marquera une étape clé dans la reconnaissance des Industries de la Santé comme secteur stratégique.
Trois grands axes de réflexion
En effet, le G5 souhaite que soit définie une politique globale, associant le domaine de la recherche, le volet industriel et les enjeux sociaux. Objectif : faire des Sciences de la Vie « une priorité nationale de premier ordre ». Parmi les axes de réflexion soulevés par le G5 : l’utilisation d’une partie des ressources du Grand Emprunt pour développer les capacités d´innovation en santé, la réorientation de la taxation spécifique de l´industrie pharmaceutique en faveur de l´investissement en France et enfin le renfort de la Recherche publique dans les Sciences de la Vie.
Concernant le Grand Emprunt, le G5 propose un financement des Instituts hospitalo-universitaires d’excellence qui accueilleront des équipes de Recherche françaises de rang international et qui seront orientés vers des priorités stratégiques thérapeutiques nationales : les cancers, les maladies neurodégénératives et les maladies auto-immunes.
Le grand emprunt pourrait également financer un programme de recherche sur les technologies de bioproduction à haut rendement et faibles coûts de production. Objectif : dépasser les technologies actuelles non maîtrisées par la France et développer de nouvelles approches de thérapie cellulaire
Deuxième axe de réflexion, celui de la taxation spécifique de l’industrie pharmaceutique qui représente entre 3 % et 5 % du chiffre d’affaires des sociétés du secteur. « Au fil du temps, onze taxes spécifiques au secteur de la pharmacie ont été créées pour financer le déficit de la sécurité sociale, explique Jean-Luc Bélingard, porte-parole du groupement et président des laboratoires Ipsen. Nous proposons que tout ou partie de ces taxes soient supprimées pour les entreprises qui s’engagent à consacrer des montants équivalents au financement de projets de recherche en France.’
Enfin, en 3ème axe de réflexion, le G5 se prononce en faveur d’une « recherche publique forte et coordonnée » à l’image de l’Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé crée en avril dernier et qui regroupe les huit acteurs clés de la recherche française : le CEA, le CNRS, l’Inra, l’Inria, l’Inserm, l’IRD, l’Institut Pasteur et la Conférence des Présidents d’Université. « Cette Alliance doit devenir une agence de financement par projet pour pérenniser et accroître à long terme l’aide de l’Etat afin d’éviter de couper la dynamique naissante, » plaident les membres du G5.
Source : www.g5.asso.fr