Le spectromètre le plus puissant au monde inauguré le 12 octobre prochain au CRMN de Lyon
Le plus puissant spectromètre de RMN (Résonance Magnétique Nucléaire) commercialisé au monde sera inauguré le 12 octobre 2009 au Centre européen de résonance magnétique nucléaire de Lyon (CRMN ). Recherche sur le cancer, toxicologie, études des matériaux… Ce nouveau bond technologique de 11 millions d’euros permet d’espérer des percées scientifiques rapides et importantes.
Avec l’acquisition de ce nouveau spectromètre de RMN qui fonctionnera à une fréquence proton de 1 gigahertz, le laboratoire européen entend offrir à la communauté scientifique internationale une capacité d’analyse unique. Plusieurs dizaines de projets de recherches nationaux et internationaux s’appuieront ainsi sur les capacités du spectromètre, impliquant des chercheurs du monde entier : Angleterre, Allemagne, Portugal, Italie, République tchèque, Etats-Unis…
Unique en Europe, le CRMN a été inauguré en 2008 et son but est de développer des méthodes innovantes de spectroscopie par RMN, technique permettant d’étudier la structure de la matière organique ou inorganique en utilisant les propriétés magnétiques des atomes. Déjà équipée de plusieurs spectromètres de pointe, cette plate-forme européenne va bénéficier des capacités de l’Avance 1000 de la société Bruker, capable de générer un champ magnétique de 23.5 T, correspondant à une fréquence de résonance des atomes d’hydrogène (proton) de 1000 MHz. Ces caractéristiques vont permettre d’obtenir une plus grande résolution et une meilleure lisibilité des spectres RMN.
Un bond technologique pour de nouvelles découvertes
Depuis 30 ans, les améliorations successives des techniques de RMN ont à chaque fois conduit à de nombreuses découvertes. Ce nouveau bond technologique est donc très attendu par des équipes de recherche travaillant sur une multitude de problèmes fondamentaux. Les collaborations déjà amorcées avec le CRMN tant au niveau local qu’international permettent d’espérer des percées rapides et importantes, notamment dans les domaines suivants :
– recherche en diagnostic précoce et nouveaux traitements, notamment contre le cancer avec le Cancéropôle Lyon Auvergne Rhône-Alpes (CLARA),
– études de l’architecture et de la dynamique des protéines avec l’Institut de biologie et de chimie des protéines (IBCP, CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1),
– études des matériaux, dont les nanomatériaux et les produits pharmaceutiques,
– analyses toxicologiques et domaine de l’environnement, notamment avec le pôle de compétitivité Axelera (chimie et environnement).
Le CRMN, en partenariat avec d’autres plate-formes RMN à très hauts champs, prend part à un réseau européen d’infrastructures de recherche offrant accès à ses appareillages de pointe à une communauté diverse de scientifiques. Le CRMN a été financé par la région Rhône-Alpes et l’État à hauteur de 50 pour cent et le spectromètre a coûté 11 millions d’euros.
Source : CNRS