Les faux médicaments représenteraient 10,5 milliards d’euros en Europe
L’étude « Cracking Counterfeit Europe »*, initiée par Pfizer dans 14 pays européens estime à plus de 10,5 milliards d’euros par an le marché parallèle des faux médicaments en Europe. En France, ce marché représenterait près de 1 milliard d’euros. Cette enquête inédite révèle ainsi l’ampleur de l’économie parallèle des faux médicaments. Un risque de santé majeur pour les Européens qui les achètent en dehors des circuits autorisés.
L’évaluation financière du marché européen des faux médicaments n’avait encore jamais été réalisée. Les résultats de cette enquête arrivent quelques semaines après que le vice-président de la Commission européenne, Gunter Verheugen, a annoncé la saisie de 34 millions de faux comprimés aux frontières européennes en seulement deux mois. Le nombre de médicaments contrefaits passant les frontières de l’Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d’un demi-million en 2005 à plus de 4 millions en 2007.
Cette nouvelle étude montre qu’en Europe, une personne interrogée sur cinq, soit 77 millions d’individus, reconnaît acheter des médicaments délivrés uniquement sur ordonnance en dehors des circuits autorisés. En France cela représente 14% des personnes interrogées1,2 soit 6,9 millions d’individus. Autre constat inquiétant, des millions d’internautes achètent sur Internet des médicaments de prescription, sans savoir qu’entre 50 et 90 % des médicaments vendus en ligne sont des contrefaçons.
Pourquoi les consommateurs achètent-ils des médicaments en ligne ?
Selon l’enquête« Cracking Counterfeit Europe », l’achat en ligne de médicaments est motivé pour :
– 32% des Français interrogées, par le gain de temps et de commodité
– 32 % des Français interrogées, par un souci d’économies
– 27 % des Français interrogées pour obtenir un médicament de prescription sans ordonnance
Les médicaments contrefaits peuvent contenir des ingrédients nocifs, comme de la mort-aux-rats, de l’acide borique et de la peinture à base de plomb. Généralement fabriqués par des personnes ne possédant pas les qualifications requises, ils peuvent contenir une dose trop faible ou trop forte de l’ingrédient actif. Les médicaments contrefaits peuvent ainsi entraîner des échecs thérapeutiques, voire la mort, pour les patients qui les consomment.
Selon le Dr David Gillen, Directeur médical de Pfizer Primary Care Europe, « des habitants de tous les pays européens se mettent en danger et contribuent sans le savoir à l’essor de cette économie criminelle en achetant des médicaments en dehors des systèmes légaux de santé ». Près de 35 % des Français interrogées ne connaissent pas les risques qu’ils courent en achetant un médicament délivré uniquement sur ordonnance sans avoir eu de prescription médicale1 au préalable. La très grande majorité des Français interrogés, plus de 82 % déclarent cependant que s’ils avaient su que le médicament pouvait être une contrefaçon, ils ne l’auraient pas acheté.
Pour Jim Thompson, Président de l’European Alliance for Access to Safe Medicines (Alliance européenne pour l’accès à des médicaments sûrs), l’étude montre que les pratiques d’autodiagnostic et d’automédication sont de plus en plus courantes. « Le message est clair : si vous voulez être et rester en bonne santé, adressez-vous à un professionnel de santé et n’achetez pas de médicaments de prescription s’ils ne vous ont pas été prescrits. Si des médicaments vous ont été prescrits, ne les achetez pas en dehors des circuits autorisés. », insiste-t-il.
Par ailleurs, l’étude du CREDOC publiée le 11 décembre 2009, 22 millions de Français ont, au cours des 12 derniers mois, effectué des achats par Internet (tout type de produits). En France, près de la moitié de la population (52%) utilise Internet pour obtenir des informations et des conseils de santé, ce qui risque d’aggraver davantage le problème de l’achat de médicament de prescription sur Internet.
Source : Pfizer
* Etude réalisée par Norwood pour le compte de Pfizer Inc ; 14 000 hommes et femmes de 14 payseuropéens y ont participé. Cette enquête a été réalisée entre le 27 octobre et le 8 novembre 2009.