Les pharmaciens d’officine « acteurs de leur mobilité »
Selon le dernier bilan démographique annuel publié par l’Ordre national des pharmaciens, les officinaux restent toujours acteurs de leur mobilité et de la restructuration du réseau. Ces derniers optent ainsi soit pour le regroupement soit pour des formes plus souples telles que la cession de clientèle. Le rythme des transferts reste, quant à lui, assez constant. Enfin, les cessions d’officines ont vu leur nombre augmenter de près de 13 % en un an.
En ce qui concerne les transferts de pharmacies opérations qui consiste à déplacer l’officine de pharmacie dans un nouveau lieu, le dernier bilan de l’Ordre montre que leur rythme reste relativement constant. On dénombre ainsi 262 transferts de pharmacies en 2016 contre 230 en 2015 et 283 en 2014.
Concernant l’évolution du réseau officinal, la France métropolitaine a ainsi perdu près de 800 pharmacies libérales sur la période allant de 2010 à 2016. Parmi les régions les plus concernées par le nombre de fermetures, l’Ile-de-France arrive de loin en-tête. En effet, la région totalise environ un quart du total des disparitions suivi par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine. Néanmoins, l’Ordre des pharmaciens souligne que « le réseau reste harmonieux sur l’ensemble du territoire ». « En dépit de ces fermetures, il n’y a pas de problèmes d’accès aux médicaments pour la population », indique-t-il.
En ce qui concerne les modes de fermetures d’officines, la restitution de licence (procédure qui résulte d’une fermeture sans repreneur ou d’opérations entre pharmaciens et dont l’issue est la remise de la licence auprès de l’Agence régionale de santé – ARS) a représenté près de 42% du total des fermetures en 2016. Le regroupement (opération qui consiste à rassembler plusieurs officines en un seul lieu, au sein d’une des officines regroupées ou dans un autre lieu) a représenté quant à lui près de 13% de fermetures. « Les regroupements permettent notamment de partager la responsabilité, réduire le risque financier en le mutualisant et réaliser des économies d’échelle alors porteuses pour le développement des structures », souligne par ailleurs l’Ordre dans son bilan démographique.
Selon les chiffres publiés par l’Ordre national des pharmaciens, la fermeture « volontaire » d’une officine représente 45 % des modes de fermetures, contre 55 % pour des motifs plus contraints (ces derniers peuvent être liés notamment au maillage territorial médical ou à des causes multifactorielles). Ce sont avant tout les établissements dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 1M€ (68%) qui s’avèrent les plus concernées par les fermetures.
Enfin, en ce qui concerne les officinaux qui ont une pharmacie à vendre, leur nombre s’accroit quelque peu sur l’année 2016. Le bilan montre en effet que, par rapport à l’année 2015, les cessions d’officines ont vu leur nombre progresser de près de 13 %. On dénombre ainsi 1055 cessions d’officines en 2016 contre 935 en 2015. Au total, ce sont 1 159 pharmaciens d’officine qui ont été concernés par ces cessions.
Source : Panorama annuel des pharmaciens 2017