Lille en lice pour accueillir un Biocluster d’envergure mondiale sur le sujet des maladies chroniques
Eurasanté, pôle d’excellence de la filière nutrition-santé en région Hauts-de-France, porte une candidature collégiale déposée cet été à l’Appel à Manifestation d’Intérêt « BIOCLUSTER » du Plan Innovation Santé 2030, et dont les résultats seront connus cet automne. Ce projet rassemble l’ensemble des forces des champs de l’industrie, du soin, de la recherche et de la formation réunis autour d’un lieu unique dans le but d’impulser un Biocluster d’envergure internationale centré sur la prévention et la prise en charge des maladies chroniques. A la clé, un financement de plus de 81 millions d’Euros sur 10 ans permettant de doter l’écosystème lillois d’équipements de pointe pour faire face à une problématique de taille : celle des pathologies chroniques. Un sujet dont les enjeux médicaux mais aussi socio-économiques sont clés au vu d’une prévalence en hausse partout dans le monde, entrainant avec elle des risques de comorbidités accrus et une explosion des coûts de prise en charge.
Eurasanté 2030 compte plus de 100 soutiens affichés à ce projet dont 12 fondateurs (CHU de Lille, Université de Lille, Clubster NSL, Centrale Lille, INSERM, Macopharma, Imabiotech, Mutuelle GSMC, Lesaffre, Roquette, Dedalus, Eurasanté) et 7 partenaires privilégiés (Région Hauts de France, Métropole Européenne de Lille, Ville de Lille, Université de Technologie de Compiègne, CNRS, Institut Pasteur de Lille, IRCL) réunis en un temps record pour candidater à la première vague de cet AMI, ouverte jusqu’au 30 juin dernier.
La réussite du projet « Eurasanté 2030 » permettra de sortir d’une approche en silo de chaque pathologie et de répondre à leurs enjeux communs : la prévention en particulier par l’alimentation et la nutrition, le suivi du patient à domicile, en ville et à l’hôpital, et une innovation qui ne se limite pas au seul médicament. Un sujet que maitrise parfaitement le Professeur François Pattou, Chef du service de chirurgie générale et endocrinienne au CHU de Lille, et Directeur du laboratoire de Recherche Translationnelle sur le Diabète, unité mixte de recherche de l’Université de Lille, de l’Inserm, du CHU de Lille et de l’Institut Pasteur de Lille, nommé coordinateur scientifique du projet.
L’ambition de Eurasanté 2030 est de répondre à ces enjeux médicaux mais aussi socio-économiques en apportant l’excellence de la recherche médicale et l’accès à des plateformes d’excellence favorisant la création de nouveaux concepts et leur maturation technologique, clinique et réglementaire jusqu’à leur mise sur le marché.
Le projet est doté d’un budget global de 245 millions d’Euros sur 10 ans, lui permettant de faire naitre 14 plateformes d’excellence d’ici 5 ans.
Une candidature lilloise centrée sur le thème des maladies chroniques
Les maladies chroniques sont un enjeu de santé publique majeur et croissant dans le monde. En France, ces pathologies représentent 20 millions de patients ; un patient sur trois souffre de comorbidités ; les coûts de soins pour ces patients sont près de 7 fois plus élevés que pour les autres patients ;…. En raison de la complexité de ces maladies, la prise en charge traditionnelle principalement axée sur la résolution des crises aiguës et la médication sont insuffisantes. Le traitement et la prévention des maladies chroniques impliquent une prise en charge holistique du patient, qui nécessite innovation en santé numérique, nutrition, solutions innovantes de diagnostic, dispositifs médicaux.
Avec plus de six millions d’habitants, la région Hauts-de-France se caractérise par un état de santé fragile de la population : espérance de vie inférieure à la moyenne nationale, surmortalité dans la majorité des pathologies et recours tardif aux soins. La région est également hautement exposée aux principaux facteurs de risque avec une prévalence particulière des maladies chroniques, associée à une persistance des inégalités sociales et territoriales de santé. Ce constat a fait naitre au sein du territoire un écosystème d’excellence pour améliorer la qualité de la prévention et des soins dans le domaine des maladies chroniques (obésité, NASH, maladie de Crohn, Alzheimer, Parkinson, diabètes,…). C’est aujourd’hui sur cette thématique que se positionne la candidature lilloise à l’AMI Biocluster, avec en ligne de mire des impacts directs en termes de santé publique, de développement économique et d’attractivité du territoire pour la région des Hauts-de-France.
L’union d’acteurs diversifiés et complémentaires, force du consortium lillois
Le campus lillois ambitionne de miser sur un rapprochement accru entre les sciences et les technologies de l’ingénieur et la médecine et les sciences du vivant. Un tel positionnement favorisera l’émergence des innovations de rupture de demain. Cette valeur a guidé l’orientation stratégique du projet Eurasanté 2030.
Autre particularité de la candidature lilloise : l’union d’acteurs industriels de tous profils issus de tous les pans des industries de santé et nutrition, de toute taille, ralliant des start-ups, des PME, des TPE mais aussi des grands groupes internationaux.
« La filière santé française tire sa force de la pluralité des sous-secteurs qui la compose : la biotech-pharma (représentant 15% des industries de santé nationales), mais aussi la medtech-hospitech, la santé numérique, la nutrition, … Nous retrouvons cette diversité de sujets dans la thématique de la prévention et du traitement des maladies chroniques. C’est de l’union et de la mise en commun des forces de ces sous-segments que naitront la force et le rayonnement de la France à l’international. L’écosystème lillois a la particularité de rassembler des acteurs d’excellence dans ces domaines et unis dans cette candidature collégiale » indique Etienne Vervaecke, Directeur Général d’Eurasanté, coordinateur de cette candidature d’envergure.
Un lieu unique pour l’établissement de ce Biocluster : le site d’excellence du Parc Eurasanté
Le Parc Eurasanté est situé à Lille, au coeur de l’un des plus grands campus hospitalo-universitaires d’Europe, doté de 300 hectares dédiés aux activités de pointe de la filière nutrition-santé, en proximité directe du CHU de Lille et de l’Université de Lille et de sa faculté de santé et du sport. Dix hôpitaux y sont abrités (16 000 salariés), ainsi que 200 entreprises (3700 salariés), 50 laboratoires (1800 chercheurs), 5 facultés thématiques et 7 écoles paramédicales (22 000 étudiants). Le Parc Eurasanté sera l’épicentre du Biocluster lillois, et aura pour lieu central le bâtiment du Hub Eurasanté qui sera livré en 2024. Le Hub incarnera les forces de la filière nutrition-santé régionale grâce à un lieu emblématique, vitrine des savoir-faire des acteurs régionaux à l’échelle nationale et internationale et permettra de booster l’attractivité territoriale.
Source et visuel : Eurasanté