Liste des « médicaments à écarter »: le Leem met en garde contre une confusion des genres
Dans un communiqué, Les Entreprises du Médicament ont réagi mardi à la publication par la revue Prescrire d’une liste de « médicaments à écarter ». Le Leem dénonce notamment « la surenchère de listes, livres, guides, inventaires et énumérations de médicaments, qui contribuent à la perte de repères des patients ».
« La publication par la revue Prescrire, dans son numéro de février 2013, d’une « liste de médicaments à écarter » s’accompagne d’un appel aux patients et aux soignants à « réviser les traitements en cours {…} sans attendre que les autorités décident enfin les retraits du marché ». Or, l’analyse détaillée de cette liste ne fait apparaître aucune nouveauté par rapport aux données déjà publiées par Prescrire », pointe le Leem.
« Par ailleurs, la remise en cause par cette publication du rapport bénéfice/risque de certains médicaments, en contradiction avec les données scientifiques admises, sans aucune méthodologie ou doctrine d’évaluation validées, est de nature à porter atteinte à la sécurité sanitaire par le doute qu’elle sème chez les patients et les professionnels de santé, ainsi que par le discrédit qu’elle jette sur l’expertise des autorités sanitaires », estime le Leem .
Selon le Leem, la revue néglige « d’indiquer que la majorité de ces médicaments fait déjà l’objet, soit d’une surveillance spécifique de la part de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ou de l’Agence européenne du médicament (EMA), dans le cadre d’un Plan de gestion des risques (PGR) ; soit d’une réévaluation du rapport bénéfice/risque au niveau européen ou national ; soit a déjà fait l’objet d’une réévaluation par la Haute autorité de santé (HAS) ».
Le Leem souligne enfin que le dispositif de surveillance des médicaments « repose sur les autorités sanitaires, les professionnels de santé et leurs patients, ainsi que sur les entreprises du médicament ».
Le Leem « met en garde contre la confusion des genres pratiquée par des experts autoproclamés, qui met en jeu la sécurité des patients, la crédibilité des autorités de santé et la confiance dans le médicament ».
Il estime que les « lanceurs d’alerte peuvent constituer un niveau de veille et d’information utile dès lors qu’ils disposent d’informations scientifiquement étayées » et les invite à jouer leur rôle, mais « sans pour autant prétendre à se substituer aux autorités d’évaluation françaises et européennes ».
Source : Leem