L’UE autorise le rachat de l’entreprise de matériel médical Synthes par Johnson & Johnson
La Commission européenne a donné jeudi son feu vert au rachat pour 21,3 milliards de dollars du spécialiste suisse des implants orthopétiques Synthes par le groupe Johnson & Johnson. L’américain a en contrepartie proposé à la Commission de s’engager à céder l’intégralité de ses activités en matière de traumatologie dans l’EEE (espace économique européen).
« L’enquête de la Commission a confirmé que, sous réserve de la cession des activités de Johnson & Johnson dans le secteur de la traumatologie, l’entité issue de la concentration continuerait d’être confrontée à plusieurs autres concurrents puissants et que les clients auraient toujours accès à un nombre suffisant d’autres fournisseurs sur l’ensemble des marchés en cause », indique l’UE dans un communiqué.
En effet, la Commission a examiné les effets de l’acquisition envisagée sur la concurrence au sein des marchés concernés et a conclu que l’opération envisagée ne posait pas de problèmes de concurrence en ce qui concerne les dispositifs de correction de la colonne vertébrale et de remplacement de l’épaule ainsi que les solutions pour la chirurgie cranio-maxillofaciale (« CMF ») et les outils chirurgicaux électriques. Toutefois, l’enquête a également montré que l’opération envisagée risquait d’entraver de manière significative le jeu d’une concurrence effective sur le marché des appareils utilisés en traumatologie dans plusieurs États membres.
Ces craintes reposent sur les parts de marché cumulées très élevées que détiendraient les entités qui fusionnent, sur le fait que les produits ont atteint un degré de maturité relativement élevé ainsi que sur la forte position de l’AO Foundation, association suisse très réputée, dirigée par des chirurgiens et qui a établi une relation exclusive avec Synthes. Compte tenu de ces éléments, les chirurgiens sont peu disposés à se tourner vers d’autres fournisseurs d’appareils utilisés en traumatologie, rendant plus difficile ou inattractive l’arrivée de concurrents sur le marché en cause.
Pour que l’opération envisagée n’entrave pas de manière significative une concurrence effective, Johnson & Johnson a proposé à la Commission de s’engager à céder l’intégralité de ses activités en matière de traumatologie dans l’EEE (espace économique européen). Cette cession, qui élimine tout chevauchement dans le secteur des appareils utilisés en traumatologie et donc les problèmes de concurrence, a permis à la Commission d’autoriser l’opération.
Source : Commission européenne