Lysogene publie des résultats précliniques préliminaires positifs dans le traitement du syndrome de l’X fragile
Lysogene, société biopharmaceutique de phase 3 s’appuyant sur une plateforme technologique de thérapie génique ciblant les maladies du système nerveux central (SNC), a annoncé la publication d’un article dans EMBO Molecular Medicine (Habbas et al., EMBO Mol Med (2022) e14649) démontrant que la diacylglycérol kinase (DGKk) délivrée par vecteur viral adéno-associé (AAV) permet une correction à long-terme des syndromes de l’X fragile (FXS) observés dans le modèle murin de la maladie.
Le syndrome de l’X fragile est une maladie génétique rare qui affecte environ 1 garçon sur 4 000 à 5 000 et 1 fille sur 8 000. Selon les estimations, elle touche environ 110 000 personnes en Europe et environ 70 000 personnes aux États-Unis. Le FXS est causé par une mutation du gène FMR1 en amont de la production de la protéine FMRP (« Fragile X Mental Retardation Protein »). Cette protéine joue un rôle clé dans le développement des synapses, c’est-à-dire les connexions entre les cellules nerveuses qui transmettent les signaux nerveux. Les dommages causés sur le fonctionnement du système nerveux provoquent une variété de troubles sérieux de la cognition et du comportement des patients.
Le laboratoire du Dr Hervé Moine à l’IGBMC de Strasbourg, France, a découvert que la diacylglycérol kinase kappa (DGKk), une cible ARNm principale de la FMRP dans les neurones corticaux et un régulateur principal de la signalisation lipidique, est dérégulée en l’absence de FMRP dans le cerveau du modèle de souris Fmr1-KO. Ces études, qui sont le résultat d’une collaboration entre Lysogene et le laboratoire du Dr Moine, le CNRS, l’INSERM et l’ICM, montrent que l’administration par vecteur AAV d’une forme modifiée et indépendante de la FMRP de DGKk corrige l’homéostasie cérébrale anormale du diacylglycérol/acide phosphatidique et les phénotypes comportementaux liés au FXS chez la souris Fmr1-KO.
Ces données suggèrent que la DGKk joue un rôle important dans la pathogenèse du syndrome de l’X fragile et elles constituent une preuve de concept préclinique selon laquelle son remplacement pourrait être une stratégie thérapeutique efficace dans le syndrome de l’X fragile.
Ralph Laufer, Directeur scientifique de Lysogene a commenté : « Ces résultats précliniques confirment la validité de notre approche innovante ciblant DGKk pour le traitement du FXS, une pathologie du SNC dont les besoins médicaux non satisfaits sont importants. Nous sommes impatients d’initier les nouvelles études précliniques qui nous permettront d’approfondir ces résultats ».
L’article peut être consulté à l’adresse suivante : https://www.embopress.org/doi/full/10.15252/emmm.202114649.
Source et visuel : Lysogene