Lytos, Lithos : un risque de confusion entre le médicament et le complément alimentaire
L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient d’alerter les professionnels de santé et les patients sur un risque de confusion entre le médicament Lytos et le complément alimentaire Lithos.
Le médicament Lytos du laboratoire Riemser Pharma GmbH est un biphosphonate indiqué dans certains cas graves d’hypercalcémie (augmentation du taux de calcium dans le sang) en relais de la forme injectable et dans certaines destructions du tissu osseux accompagnées ou non d’hypercalcémie.
Le complément alimentaire Lithos commercialisé par Biohealth Italia est utilisé en cas de forte perte de liquide liée à une transpiration excessive, une forte diurèse ou une diarrhée.
« Les prononciations de ces deux produits étant identiques et leurs écritures très proches, une confusion et des erreurs médicamenteuses peuvent survenir facilement », souligne l’agence.
Afin de limiter ce risque, l’ANSM recommande aux médecins de prescrire systématiquement le médicament Lytos en dénomination commune internationale (DCI) en plus de son nom commercial. Pour le complément alimentaire Lithos et de façon générale pour tous les compléments alimentaires : d’ajouter le statut du produit (complément alimentaire), de les séparer des médicaments et d’ajouter si possible la mention « à titre de conseil » sur les prescriptions.
L’agence recommande aux pharmaciens, en cas d’écriture peu lisible ou de doute sur les informations indiquées sur l’ordonnance, de vérifier auprès du prescripteur le produit prescrit en se faisant préciser son statut et la substance active, et le cas échéant, l’indication. de vérifier qu’il s’agit du produit souhaité, lors de la commande orale ou informatique du produit au grossiste répartiteur, lors de la réception de la commande ainsi que lors de la délivrance aux patients, notamment en vérifiant la substance active du produit prescrit.
L’ANSM recommande enfin aux grossistes répartiteurs de vérifier, lors des commandes passées oralement ou par écrit par les officines, si il s’agit du médicament ou du complément alimentaire, notamment à l’aide de la substance active ou en vérifiant l’écriture du produit, de veiller, lors de la préparation de la commande, à ce qu’il s’agisse du bon produit.
En ce qui concerne les patients, l’agence recommande aux patients, en cas de doute, d’interroger son pharmacien ou son médecin.
Source : ANSM