Maladie de Charcot : GeNeuro signe un accord de recherche avec le NIH américain
GeNeuro, société biopharmaceutique qui développe de nouveaux traitements contre les maladies neurologiques et auto-immunes, vient de signer un accord de coopération en matière de recherche et développement (CRADA) avec le NINDS (National Institute of Neurological Disorders and Stroke), un organisme faisant partie du NIH (National Institutes of Health) aux États-Unis, pour développer de nouveaux anticorps destinés au traitement de la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Les travaux évalueront la capacité de ces anticorps à neutraliser un facteur potentiellement responsable de la SLA, la protéine d’enveloppe du HERV-K, une famille de rétrovirus endogènes humains (Human Endogenous Retroviruses, ou « HERV »).
Selon les termes de l’accord, GeNeuro fournira des anticorps conçus pour bloquer l’activité de la protéine d’enveloppe de HERV-K. Les chercheurs du NINDS testeront ces candidats anticorps dans des modèles cellulaires et animaux de SLA associée au HERV-K, avec pour objectif d’établir une preuve de concept préclinique pour cette nouvelle approche thérapeutique ciblant la pathogénie de la SLA.
« Cet accord réunit les forces de chacune des deux parties : d’une part la recherche pionnière de GeNeuro dans le domaine des HERV, et plus particulièrement sur le développement d’anticorps capables de neutraliser les protéines codées par les HERV, et d’autre part les travaux remarquables du NIH sur le rôle de HERV-K dans la SLA sporadique, dirigés par le Dr. Avindra Nath et son équipe, » commente Hervé Perron, Directeur en charge des affaires scientifiques chez GeNeuro. « Nous espérons que ce partenariat nous permettra de démontrer que le blocage de cette protéine pathogène exprimée par des rétrovirus endogènes pourrait constituer une nouvelle approche thérapeutique contre la SLA, ou maladie de Charcot, et à terme, nous permettra d’élargir le portefeuille clinique de GeNeuro à de nouvelles pathologies du système nerveux. »
Le Dr. Nath et son équipe de recherche ont récemment découvert l’expression ciblée et les effets pathogènes de la protéine d’enveloppe de HERV-K dans la SLA1. Par ailleurs, l’équipe du NIH a développé des modèles cellulaires et murins transgéniques permettant d’évaluer les anticorps anti-HERV-K en tant que traitements potentiels pour la SLA.
« Nous nous réjouissons de cette collaboration qui est la première étape pour le développement d’une approche thérapeutique destinée à affaiblir la progression de la SLA chez les patients qui en sont atteints, » conclut le Dr. Nath, Directeur clinique au National Institute of Neurological Disorders and Stroke.
Source : GeNeuro