Maladie de Parkinson : Prexton Therapeutics finalise son essai clinique de phase 1
Prexton Therapeutics, société biopharmaceutique suisse, a annoncé lundi la fin de son essai clinique de phase 1 portant sur PXT002331, sa molécule principale. Au total, 64 volontaires sains ont été recrutés pour évaluer l’effet de plusieurs doses de PXT002331. La molécule s’est révélée sûre et a été bien tolérée par les patients. Un essai clinique de phase 2 chez des patients atteints de la maladie de Parkinson devrait démarrer au premier semestre 2017.
Prexton Therapeutics était la première société à entrer en essai clinique chez l’homme avec un modulateur allostérique positif de type 4 (mGluR4). Les études randomisées, en double aveugle versus placebo, à dose unique et à doses multiples croissantes, visaient à évaluer l’innocuité et la tolérance de PXT002331 administré par voie orale. L’étude a été finalisée à la date prévue et a montré que PXT002331 était sûre et bien tolérée, même à des doses bien supérieures aux doses efficaces dans les modèles animaux de la maladie de Parkinson.
« Nous sommes très heureux d’avoir terminé ce premier essai clinique de notre molécule phare PXT002331, le premier modulateur allostérique positif de type 4 à entrer en essai clinique. Il s’agit d’une étape majeure pour Prexton », déclare François Conquet, Président fondateur de Prexton Therapeutics. « Cet essai réussi permet à Prexton d’envisager sereinement le développement clinique de PXT002331 comme traitement innovant de la maladie de Parkinson et nous mettrons tout en œuvre pour y parvenir. »
L’approche innovante de Prexton dans le traitement de la maladie de Parkinson est unique car il vient stimuler un système neuronal compensatoire qui n’est pas touché par la maladie. Dans cette indication, les sociétés concurrentes ciblent généralement le système dopaminergique, ce qui ne permet pas de traiter tous les symptômes de la maladie. Par ailleurs, cette approche entraîne un certain nombre d’effets secondaires. La molécule développée par Prexton active une cible spécifique du système glutamatergique, afin de produire un effet thérapeutique important sans déclencher d’effets secondaires. Ainsi, le traitement « first-in-class » de Prexton peut offrir aux patients parkinsoniens un meilleur ratio bénéfice/risque que les thérapies existantes.
La société prévoit de développer une nouvelle classe de molécules ciblant le récepteur métabotropique du glutamate de type 4 (mGluR4), une protéine appartenant à la famille des récepteurs métabotropiques du glutamate. Les données précliniques montrent l’efficacité de la molécule développée par Prexton. Elle peut diminuer les problèmes moteurs en modulant le glutamate en fonction de l’activité du système nerveux central des patients parkinsoniens.
La société lancera un essai clinique de phase 2 dans la maladie de Parkinson au premier semestre 2017. L’essai visera à démontrer l’efficacité de la molécule chez les patients.
Source : Prexton Therapeutics