Maladie de Parkinson : Servier lève l’option de licence exclusive mondiale sur le programme en collaboration avec Oncodesign Precision Medicine
Servier, groupe pharmaceutique international, et Oncodesign Precision Medicine (OPM), filiale d’Oncodesign spécialisée dans la médecine de précision, viennent d’annoncer la levée de l’option de licence exclusive par Servier pour leur candidat-médicament inhibiteur de la cible kinase LRRK2 (Leucine-Rich-Repeat Kinase 2), issu de leur collaboration dans la maladie de Parkinson.
En mars 2019, Servier et Oncodesign ont conclu une collaboration de recherche et développement sur les inhibiteurs de la kinase LRRK2, issus de la plateforme Nanocyclix® appartenant à OPM, comme agents thérapeutiques potentiels de la maladie de Parkinson. Cette collaboration s’appuie sur l’expertise complémentaire de Servier et d’OPM en matière de maladies neurodégénératives et d’inhibiteurs de kinases. En juin 2021, les deux entreprises avaient annoncé la sélection d’un candidat-médicament préclinique. Servier anticipe le démarrage d’une étude Phase 1 chez des volontaires sains avant la fin de l’année 2022.
La levée de l’option déclenche le versement par Servier d’un paiement d’étape de 7 M€ à OPM. Au total, Servier pourrait verser à OPM jusqu’à 320 M€ en paiements d’étapes de R&D, réglementaires et commerciales, auxquels s’ajouteront des redevances éventuelles sur les futures ventes.
Jan Hoflack, PhD, Directeur Scientifique et Directeur Général d’Oncodesign et d’OPM déclare : « L’approbation du dossier CTA par l’ANSM et le CPP, et la levée de l’option de licence par Servier précèdent la première évaluation chez l’homme du candidat-médicament, notre molécule clé inhibitrice de la cible LRRK2. Ce candidat-médicament est la première molécule issue de notre technologie Nanocyclix® à entrer en clinique pour une évaluation thérapeutique. LRRK2 est une kinase bien connue de l’industrie pharmaceutique depuis 2005. Cette kinase s’est avérée très difficile à cibler par des inhibiteurs, mais elle est susceptible de pouvoir ralentir la progression de la maladie de Parkinson. Ce serait une avancée majeure pour les patients souffrant de cette maladie pour laquelle à ce jour il n’existe que des traitements symptomatiques. Notre collaboration avec Servier, démarrée en 2019, nous a permis de découvrir un candidat-médicament prometteur en moins de 4 ans, démontrant ainsi la maturité de la technologie Nanocyclix®, notre expertise dans le domaine des kinases, ainsi que l’expertise de Servier dans les neurosciences, doublée d’une forte synergie et efficacité au sein de l’équipe commune Servier/Oncodesign/OPM. »
Philippe Genne, PhD, Président Directeur Général et fondateur d’Oncodesign et d’OPM explique : « Je suis très heureux du déroulement rapide et fructueux de cette collaboration avec le groupe Servier, partenaire historique de l’entreprise. Plus que jamais, ce terme a un sens ici, car c’est le premier composé issu de la recherche d’Oncodesign qui atteint les étapes de développement clinique. Ce projet est également un programme important dans la stratégie de croissance d’OPM. Nous allons pouvoir capitaliser sur cette base solide pour le développement prometteur de cette Biotech à la fois jeune et expérimentée. Le chemin est sans doute encore long avant de transformer le candidat en médicament, mais cette étape était cruciale et annonce d’autres succès à venir au profit des patients. »
Ross Jeggo, PhD, Directeur de l’Aire Thérapeutique Neurosciences et Immuno-inflammation de Servier, déclare : « Les avancées du programme de recherche et développement de ce candidat-médicament dans la maladie de Parkinson est le fruit de la combinaison des expertises de Servier et de son partenaire Oncodesign. Cette collaboration témoigne de la volonté du Groupe d’axer sa recherche sur les maladies à fort besoin médical, en travaillant en étroite collaboration avec des partenaires qui partagent leur savoir-faire et leurs technologies afin de créer des synergies d’innovation et d’accélérer la découverte de solutions thérapeutiques au bénéfice des patients. »
1 Clinical Trial Application (demande d’essai clinique)
2 Agence Nationale de Sécurité du Médicament
3 Comité de Protection des Personnes
Source et visuels : Servier /Oncodesign