Maladies neurodégénératives : les pays du G8 veulent vaincre la démence d’ici 2025
Les ministres de la santé des pays du G8 se sont rendus mercredi à Londres pour coordonner leurs efforts face aux maladies neurodégénératives. La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées touchent plus de 900 000 personnes en France, plus de 35 millions dans le monde en 2010, selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Le nombre de malades pourrait doubler d’ici 2040.
Les huit pays membres du G8 (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Canada, Japon, Russie et Etats-Unis) se sont fixés pour objectif de trouver d’ici 2025 un traitement efficace de la démence. Au cours des dernières années, le monde s’est attaqué au « paludisme, au cancer, au VIH/sida, et nous sommes aussi résolus aujourd’hui » contre la démence, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron, hôte du sommet.
« Je souhaite que la date du 11 décembre 2013 marque le début de la contre-attaque internationale » face à la démence dont souffrent quelque 40 millions de personnes dans le monde, a-t-il déclaré à cette occasion.
Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales et de la santé et Geneviève Fioraso, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, présentes au sommet du G8 Santé, ont « réaffirmé la priorité accordée par la France à ces maladies, et se sont engagées à poursuivre activement les efforts en faveur de la recherche et de la prise en charge médicale et sociale ».
« Notre pays a conduit depuis 2001 une politique volontariste de recherche et de santé publique cohérente sur ces maladies. Cet effort sans précédent à l’échelle nationale et internationale a permis à la France de figurer au rang des cinq pays les plus actifs dans ce domaine », ont indiqué les ministres.
Les membres du G8 ont insisté sur l’importance de la mobilisation internationale, qui engage à une coordination des efforts en matière de recherche et permet un partage des bonnes pratiques au bénéfice des patients et de leurs proches. Les ministres se sont félicités « du rôle majeur de la France dans cette action collective, en particulier à travers la programmation européenne conjointe (JPND) ».
Les ministres ont également souligné « l’importance accordée par les membres du G8 au partage des données, aujourd’hui devenu indispensable pour accélérer les connaissances sur la maladie ». « Les grands enjeux identifiés lors de ce sommet rejoignent les priorités du plan « maladies neurodégénératives » qui sera lancé début 2014 », soulignent-elles enfin.