Maladies non transmissibles : 16 millions de décès prématurés chaque année selon l’OMS
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié lundi un nouveau rapport qui montre que les maladies non transmissibles (MNT) sont à l’origine de 16 millions de décès prématurés chaque année. L’OMS appelle les gouvernements à agir d’urgence pour atteindre les cibles mondiales relatives à la réduction de la charge des MNT.
Maladies cardiaques ou pulmonaires, accident vasculaire cérébral, cancer ou encore diabète… Selon le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, «en investissant à peine 1 à 3 dollars par personne et par an, les pays peuvent réduire considérablement la charge de morbidité et de mortalité due aux MNT. En 2015, chaque pays doit fixer des cibles nationales et appliquer des mesures d’un bon rapport coût-efficacité, faute de quoi des millions de personnes continueront à mourir prématurément.»
Le rapport souligne ainsi que la plupart des décès dus aux MNT pourraient être évités. Sur les 38 millions de décès provoqués par les MNT en 2012, 16 millions, soit 42%, étaient prématurés et évitables, contre 14,6 millions en 2000. Il est ainsi possible de faire baisser considérablement le nombre de décès dus aux MNT par le biais de politiques publiques visant à lutter contre la consommation de tabac, l’usage nocif de l’alcool, les régimes alimentaires néfastes pour la santé et la sédentarité, et à promouvoir la prestation de soins de santé universels. Ainsi, au Brésil, le taux de mortalité attribuable aux MNT baisse de 1,8% par an grâce, en partie, à l’extension des soins de santé primaires.
Mais le rapport préconise de redoubler d’efforts pour freiner l’épidémie, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, où les décès dus aux MNT sont plus nombreux que ceux dus aux maladies infectieuses. Près des trois quarts des 28 millions de décès provoqués par les MNT, et 82% des 16 millions de décès prématurés, surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Consulter le rapport de l’OMS sur les MNT
Source : OMS