Médicament : le Leem dénonce une nouvelle sanction
Alors que Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, a annoncé mercredi que l’industrie pharmaceutique serait une nouvelle fois mise à contribution, à hauteur de 290 M€, le Leem dénonce « une nouvelle sanction qui s’ajoute à une série de mesures récentes extrêmement pénalisantes pour l’activité et le développement des entreprises du secteur ».
Les Entreprises du Médicament ont réagi aujourd’hui dans un communiqué à la nouvelle mise à contribution de l’industrie pharmaceutique, principalement au titre de la politique générique, dans le cadre du plan de réduction des déficits publics annoncé le 7 novembre par le Premier ministre.
« Cette mesure fait supporter par les seules entreprises du médicament les 3/5èmes des 500 M€ d’économies supplémentaires décidées pour la branche maladie, alors même que le médicament ne compte que pour 18% dans la dépense totale de santé », constate le Leem.
Des prélèvements additionnels de 700 millions d’€ en 2012
Au total, les prélèvements additionnels sur l’industrie pharmaceutique vont atteindre 700 millions d’€ en 2012, « soit un niveau sans précédent », estime le Leem. En effet, cette nouvelle mise à contribution s’ajoute à une série de mesures récentes :
– des baisses de prix de l’ordre de 620 M€ annoncées dans le cadre du PLFSS 2012 au lieu de 400 M€ annuels en moyenne pour les 5 années précédentes,
– l’instauration d’une taxe supplémentaire de 150 M€ pour financer la formation continue des médecins, alors que les entreprises du médicament acquittent onze prélèvements sectoriels, d’un montant de plus de 850 M€ (soit 4 points de chiffre d’affaires, en plus de la fiscalité de droit commun),
– une contribution additionnelle de 40 M€ au budget de la future Agence de sécurité du médicament,
– ainsi qu’une nouvelle vague de déremboursements de médicaments de l’ordre de 40 M€.
Face à cette nouvelle mesure, les Entreprises du Médicament rappellent qu’elles participent depuis plusieurs années à la maîtrise des dépenses de santé. « Le médicament est le poste le mieux maîtrisé, avec des objectifs de croissance fixés par le Parlement respectés depuis 3 ans », souligne le Leem qui dénonce « des mesures inéquitables, illisibles et court-termistes ». Selon l’organisation, ces dernières vont affaiblir « un secteur d’activité stratégique pour notre pays et freiner la France dans la compétition internationale »
Source : Leem