Médicaments génériques : la confiance des Français se dégrade en 2013
Selon une étude PHR/IFOP (*), si 81% des sondés considèrent que les médicaments génériques sont plus économiques que les médicaments d’origine (82% en 2012), presque un tiers (31%) des Français considèrent que les médicaments génériques ne sont pas aussi efficaces que les princeps alors qu’ils étaient 28% en 2012 et 23% en 2011, soit une augmentation de 8 points en 2 ans.
Par ailleurs, 2 sondés sur 5 considèrent que les génériques ne sont pas aussi sûrs que les princeps, contre 39% en 2012 et 29% en 2011, ce qui représente une augmentation de 11 points en 2 ans.
La défiance accrue des Français envers les génériques se répercute directement dans leurs habitudes de consommation. Le Baromètre PHR/IFOP indique que les Français s’avèrent toujours assez peu enclins à accepter systématiquement la substitution : seules 57% des personnes interrogées déclarent accepter systématiquement le médicament générique au lieu du princeps, vs 62% en 2011, soit une baisse de 5 points en deux ans. Par ailleurs, les Français sont désormais majoritairement défavorables à la convention supprimant le tiers-payant en cas de refus d’un médicament générique. 55% des sondés s’y opposent contre 46% en 2012, ce qui représente une augmentation de 9 points par rapport à 2012.
Selon Lucien Bennatan, pharmacien et Président du Groupe PHR « Les Français sont bien conscients que les génériques engendrent des économies pour la société. Seulement, dans la pratique, ils ne sont pas encore prêts à accepter systématiquement la substitution. C’est dans ce contexte que les pharmaciens, acteurs de santé de proximité, jouent un rôle majeur. Ils doivent faire preuve de pédagogie et expliquer aux patients que les génériques sont constitués de la même molécule et soumis aux mêmes contrôles rigoureux que le princeps ».
* Etude PHR / IFOP réalisée du 26 septembre au 1er octobre 2013. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing), selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon de 1003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.