Minoryx Therapeutics : publication d’un article dans Science Translational Medicine décrivant le mécanisme d’action de la lériglitazone
Minoryx Therapeutics, société de biotechnologie au stade clinique de Phase 3 spécialisée dans le développement d’options thérapeutiques différenciées pour des maladies orphelines du système nerveux central (SNC), a annoncé la publication de données sur le mécanisme d’action de son candidat médicament phare, la lériglitazone, un nouvel agoniste sélectif de PPARγ, capable de pénétrer dans le cerveau.
Les données publiées montrent l’efficacité de la lériglitazone dans des modèles liés à l’adrénomyéloneuropathie (AMN) et à l’ALD cérébrale (ALDc). Elles démontrent notamment le potentiel de la lériglitazone dans le traitement du spectre clinique complet de l’adrénoleucodystrophie liée à l’X (ALD-X) ainsi que d’autres pathologies neurodégénératives et neuro-inflammatoires. L’article a été publié dans la revue avec comité de lecture Science Translational Medicine.
La publication de ces données fait suite à la divulgation des résultats de l’étude clinique de Phase 2/3 ADVANCE de Minoryx, réalisée chez des patients masculins adultes atteints d’AMN, qui montraient un effet de la lériglitazone sur la réduction de la progression des lésions cérébrales et des symptômes de la myélopathie. Ces données soutiennent également l’étude ouverte de Phase 2 NEXUS de Minoryx, qui évalue actuellement la lériglitazone chez des patients pédiatriques de sexe masculin atteints d’ALDc au stade précoce.
La publication fournit par ailleurs plus de détails sur le mécanisme d’action moléculaire de la lériglitazone, notamment sur sa capacité à moduler plusieurs voies impliquées dans la physiopathologie de l’ALD-X avec pour effet de retarder ou d’arrêter la progression de l’AMN et de l’ALDc. Les résultats de l’étude soutiennent fortement le potentiel de la lériglitazone en tant que premier médicament de sa catégorie et en tant que nouveau candidat médicament capable de pénétrer dans le cerveau, avec un profil amélioré par rapport aux autres agonistes PPARγ, y compris la pioglitazone. Ces données valident par ailleurs le concept de traitement de la neurodégénérescence et de la neuro-inflammation par un agoniste PPARγ capable de pénétrer dans le cerveau et fournissent des preuves supplémentaires justifiant le développement de la lériglitazone dans l’ALD-X.
Les études publiées montrent que la lériglitazone agit sur les principales caractéristiques de l’ALD-X dans plusieurs modèles in vitro et in vivo. En effet, la lériglitazone y exerce des effets neuroprotecteurs et antioxydants, améliore la fonction mitochondriale et réduit l’activation de la microglie. La lériglitazone augmente également l’élimination des débris de myéline ainsi que la survie et la myélinisation des oligodendrocytes, favorisant ainsi la remyélinisation. Enfin, la lériglitazone réduit la neuro-inflammation et prévient les lésions endothéliales perturbant la barrière hémato-encéphalique (BHE) qui caractérisent les premiers stades de l’ALDc. La publication contient également des données de Phase 1 mettant en évidence l’exposition du SNC et l’engagement des PPARγ chez l’homme à des niveaux considérés comme efficaces dans des modèles précliniques.
« Ces résultats corroborent ceux obtenus dans notre récente étude chez des patients adultes atteints de l’ALD-X et mettent en exergue le potentiel de la lériglitazone dans cette pathologie, ainsi que dans un éventail plus large de maladies neurodégénératives et neuro-inflammatoires présentant toutes un fort besoin médical, » commente Marc Martinell, Directeur Général de Minoryx. « Nous tenons particulièrement à remercier tous les co-auteurs pour leur contribution à cette publication clé. »
L’ALD-X est une maladie orpheline neurodégénérative. La forme la plus courante d’ALD-X est l’AMN, une maladie chronique qui touche tous les patients masculins et féminins souffrant d’ALD-X qui atteignent l’âge adulte. Il n’existe actuellement aucun traitement autorisé. Les patients atteints d’ALD-X peuvent également développer une forme aiguë de la maladie, l’ALDc. Celle-ci entraîne une inflammation cérébrale et conduit à un handicap permanent et à la mort en l’espace de 2 à 4 ans. L’ALDc touche typiquement les garçons avec un âge d’apparition compris entre 4 et 8 ans. Cependant, les hommes adultes atteints d’AMN peuvent également développer ce phénotype agressif. Les seuls traitements disponibles pour l’ALDc sont basés sur la greffe de cellules souches hématopoïétiques (HSCT) qui, même s’ils arrêtent la progression de l’ALDc, n’empêchent pas le développement de l’AMN.
La FDA et l’EMA ont accordé à la lériglitazone le statut de médicament orphelin pour l’adrénoleucodystrophie liée à l’X. La FDA lui a également accordé le statut de « procédure accélérée » et la désignation de « maladie pédiatrique rare » pour le traitement de l’ALD-X. Minoryx finalise actuellement le dossier à soumettre aux autorités réglementaires en vue de discussions sur l’autorisation de la lériglitazone pour le traitement de l’AMN.
Minoryx développe également la lériglitazone dans l’ataxie de Friedreich, où un bénéfice clinique a été mis en évidence dans son étude de preuve de concept de Phase 2 (FRAMES). Une étude de phase 3 est en cours de préparation.
Source et visuel : Minoryx Therapeutics