Mutuelles santé : vers 5% d’augmentation en 2010
Les mutuelles santé, qui couvrent 38 millions de personnes en France, devraient augmenter leurs cotisations de 5% en moyenne en 2010, afin de tenir compte de la hausse des dépenses de santé et du budget de la Sécurité sociale. Grippe A, hausse du forfait hospitalier de 2 euros, création d’un taux de remboursement à 15% pour 110 médicaments : la facture des dépenses de santé va s’alourdir lourdement en 2010 pour les ménages français.
« Les cotisations devraient augmenter d’environ 5% en 2010. Car les dépenses mises à la charge des mutuelles progressent. Ainsi comme tous les ans, les dépenses de santé augmentent de 3% », explique Jean-Pierre Davant, le président de la Mutualité française dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui-en-France.
Grippe A, hausse du forfait hospitalier de 2 euros, création d’un taux de remboursement à 15% pour 110 médicaments : la facture des dépenses de santé va s’alourdir lourdement en 2010 pour les ménages français, prévient Le Parisien/Aujourd’hui-en-France. « Les complémentaires santé ne peuvent faire autrement qu’augmenter leurs prix, car elles supportent de plus en plus de charges », a justifié le président de la Mutualité qui représente la quasi totalité des mutuelles en France (environ 800).
Autre charge pesant également sur les mutuelles : la reconduction en 2010 d’une taxe instaurée l’année précédente sur le chiffre d’affaires des complémentaires santé. En effet, l’an dernier, malgré une « ponction » de 1 milliard d’euros sur le chiffre d’affaires des mutuelles, nombre d’entre elles « avaient fait l’effort de ne pas répercuter cette taxe sur les cotisations », explique Jean-Pierre Davant. Mais vu sa pérennisation, « nous sommes donc obligés de la répercuter sur nos adhérents », justifie-t-il.
Par ailleurs, la Mutualité Française estime que « malgré les dispositifs d’aide, de plus en plus de Français n’ont d’ores et déjà plus les moyens de cotiser à une complémentaire et renoncent à des soins primaires ». Elle appelle ainsi le gouvernement à « réorganiser notre système de santé » et « de mieux maîtriser les dépenses », plutôt que de transférer des dépenses de l’assurance maladie obligatoire vers les complémentaires.
Source : Parisien/Aujourd’hui-en-France et Mutualité française