Myasterix lance la phase 1b de l’étude d’un vaccin thérapeutique pour la myasthénie grave
Le consortium Myasterix a lancé la phase 1b d’un essai clinique d’un traitement novateur spécifique des antigènes qui vise à améliorer de manière significative et durable le traitement de la myasthénie grave (MG). L’étude va évaluer l’innocuité, l’immunogénicité, et explorer l’efficacité d’un candidat-vaccin thérapeutique (CV-MG01).
Doté du statut de médicament orphelin aux États-Unis et en Europe par la FDA et l’EMA, le CV-MG01 comprend deux peptides synthétiques associés à une protéine porteuse. La myasthénie grave (MG) est une maladie auto-immune acquise qui commence généralement avec des symptômes oculaires tels que la vision double et les paupières tombantes, puis évolue vers une faiblesse générale chez la majorité des patients, impliquant les muscles du visage, le fait de parler et d’avaler ainsi que les membres et les muscles respiratoires. Le traitement symptomatique, la corticothérapie, les médicaments immunosuppresseurs, et l’amélioration des installations de soins intensifs ont considérablement amélioré le pronostique. Toutefois une proportion importante de patients dépend toujours d’un traitement immunosuppresseur à long terme porteur d’effets secondaires potentiellement graves.
L’étude de phase 1b Myasterix (EudraCT 2015-002880-41) permettra d’évaluer l’innocuité, l’immunogénicité et l’efficacité du CV-MG01 administré en trois injections sous-cutanées aux semaines 1, 4 et 12. L’étude est randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo et en escalade de dose. L’étude sera réalisée sur 32 patients atteints de myasthénie grave et comprend 2 parties, une partie active de 5 mois et une partie observation qui dure 2 ans afin d’évaluer les effets du traitement à long terme.
La promotion de l’essai Myasterix est assurée par CuraVac Europe, une société basée en Belgique. L’étude clinique est menée à l’Hôpital universitaire d’Anvers « UZA » (Belgique) en collaboration avec le Centre Médical Universitaire de Leyde « LUMC » (Pays-Bas), Aepodia (Belgique et France), piCHEM (Autriche) et Inserm Transfert (France). Cette étude constitue un jalon majeur pour le projet Myasterix qui est financé grâce à une subvention de 5,9 M € par le septième programme-cadre de l’Union Européenne.
Source : Inserm-Transfert