Onxeo : des résultats précliniques démontrant l’effet synergique d’AsiDNA™
Onxeo a annoncé aujourd’hui les résultats d’une étude préclinique démontrant que l’effet synergique d’AsiDNA™, son candidat médicament innovant qui vise à enrayer le cycle de réparation de l’ADN tumoral, en combinaison avec plusieurs produits de la classe dite des inhibiteurs de PARP (Poly ADP-Ribose Polymerase) permet de contourner les restrictions liées au profil génétique de la tumeur.
Ces résultats confirment le potentiel de développement clinique d’AsiDNA™ et ont été récemment publiés en ligne dans l’article « Drug Driven Synthetic Lethality: bypassing tumor cell genetics with a combination of Dbait and PARP inhibitors », dans la revue scientifique Clinical Cancer Research. La version papier sera publiée prochainement.
L’étude préclinique a établi l’effet inhibiteur d’AsiDNA en combinaison avec olaparib dans le processus de réparation de l’ADN tumoral, évalué par la formation de sites de réparation de l’ADN et des sites endommagés de l’ADN, ainsi que par la survie des cellules après administration des 2 traitements seuls ou combinés sur 21 lignées cellulaires distinctes, dont 12 lignées de cancer du sein et 3 lignées non tumorales.
Oliparib est un inhibiteur de PARP, qui agit en bloquant l’enzyme impliquée dans la réparation de l’ADN tumoral, dont l’efficacité est probante chez les patients présentant des mutations des gènes BRCA, en provoquant une accumulation de lésions doubles brins qui ne peuvent pas être réparées. Olaparib est indiqué dans le traitement des cancers avancés de l’ovaire chez les patients présentant une mutation des gènes BRCA.
Les résultats de cette étude ont démontré qu’olaparib et AsiDNA empêchent la mobilisation des enzymes de réparation ciblées vers les zones endommagées et leur association entraîne une accumulation de dommages non réparés et une augmentation synergique de la mort des cellules tumorales. L’efficacité de cette association a ainsi été observée dans tous les modèles de tumeurs testés, indépendamment du statut des gènes BRCA. Parallèlement, aucune augmentation des dommages de l’ADN ou de létalité n’a été observée au niveau des cellules saines, ce qui suggère un bon profil d’innocuité et de tolérance. Une analyse a aussi démontré les différents mécanismes moléculaires responsables de la réponse à AsiDNA et olaparib, permettant de penser qu’une résistance à une telle combinaison devrait être très rare. De plus, AsiDNA a montré une efficacité en combinaison avec six inhibiteurs de PARP différents, sans toxicité pour les cellules non tumorales.
« Les inhibiteurs de PARP ont apporté un bénéfice important mais sont limités aux patients présentant des mutations des gènes BRCA. AsiDNA enraye le cycle de réparation de l’ADN tumoral en interférant en amont de ce processus, bloquant les multiples voies de réparation de l’ADN et empêchant sa réparation quelle que soit la mutation génétique. La combinaison d’AsiDNA avec un inhibiteur de PARP comme olaparib, médicament ayant fait l’objet de nombreuses études et approuvé par les autorités, mais également sur d’autres inhibiteurs de PARP, constitue une nouvelle approche thérapeutique, intéressante d’un point de vue clinique avec un champ d’applications large. Ces résultats précliniques confirment notre évaluation stratégique et l’intérêt de notre plan de développement sur AsiDNA, aussi bien en monothérapie et qu’en combinaison avec des agents anticancéreux. », a déclaré le Dr. Graham Dixon, PhD, Directeur scientifique d’Onxeo.
Source : Onxeo