Onxeo : résultats finaux positifs de phase 1 avec AsiDNA™ dans les tumeurs solides avancées
Onxeo, société de biotechnologie spécialisée dans le développement de médicaments innovants ciblant les mécanismes de réparation des dommages de l’ADN tumoral (DDR) pour lutter contre les cancers rares ou résistants, a annoncé les résultats finaux positifs de l’étude de phase 1 DRIIV-1 évaluant la tolérance et l’activité d’AsiDNA™, son inhibiteur first in class de la réparation de l’ADN, administré par voie intraveineuse chez des patients présentant des tumeurs solides avancées.
Olivier de Beaumont, directeur médical d’Onxeo, commente : « DRIIV-1 a pleinement rempli ses objectifs, notamment la confirmation d’un profil de tolérance favorable, propice à l’utilisation d’AsiDNA™ en association avec d’autres agents, et la preuve de son mécanisme d’action par voie intraveineuse dans les cellules tumorales des patients au travers de l’activation marquée de ses cibles. Plus important encore, la dose active optimale a été déterminée et est utilisée dans l’étude DRIIV-1b en cours, dans laquelle AsiDNA™ est associé à la chimiothérapie. Nous prévoyons de présenter les résultats complets de l’étude DRIIV-1 lors de prochaines réunions scientifiques. »
AsiDNA™ est le premier composé d’une classe de produits anti-tumoraux inédits. En simulant une cassure de l’ADN (effet leurre), il se lie aux protéines initiatrices de la réparation de l’ADN et empêche leur recrutement au site génomique endommagé ce qui conduit à la mort cellulaire.
DRIIV-1, étude de phase 1 en escalade de dose d’AsiDNA™ par voie intraveineuse, visait à évaluer le profil de toxicité ainsi que la pharmacocinétique et la pharmacodynamique via des biomarqueurs d’activité intratumorale. DRIIV-1 a été conduite dans 4 centres en France et en Belgique sur 22 patients adultes atteints de cancers métastatiques et en échec ou en progression après un ou plusieurs traitements standards.
Cinq niveaux de dose (de 200 à 1 300mg) ont été testés sur les six prévus. Il a été jugé inutile de tester la sixième dose (1 800mg). En effet, la fenêtre thérapeutique entre la dose optimale de 600mg et la plus haute dose testée de 1 300mg est considérée comme suffisante.
Dans l’ensemble, les experts du DSMB (Data Safety Monitoring Board) ont jugé que le profil de tolérance d’AsiDNA™ était très favorable, avec 90% des événements indésirables liés au produit de grade 1 ou 2, non-spécifiques. La dose maximale tolérée (MTD) n’a pas été atteinte.
Plus important encore, AsiDNA™ a démontré une activité systémique au travers d’une forte activation de ses cibles, comme en témoigne l’augmentation significative de deux biomarqueurs intra-tumoraux de DNA-PK[1] et la diminution d’un biomarqueur de prolifération tumorale. À la dose de 600 mg, parmi les 3 patients inclus dans la cohorte, 2 patients présentant un cancer colorectal métastatique multi-traité en rechute ont été contrôlés sans progression à l’imagerie médicale en fin de 2ème cycle de traitement par AsiDNA™, avec un maintien du traitement pendant 3 mois.
Cette dose a été jugée optimale pour le développement d’AsiDNA ™ en association avec une chimiothérapie (carboplatine et carboplatine plus paclitaxel) qui a commencé au début du mois de mai 2019 avec le premier patient traité dans l’essai de phase 1b, DRIIV-1b.
Judith Greciet, PDG d’Onxeo, conclut : « La réussite de DRIIV-1 est une étape majeure pour Onxeo car cette étude valide à la fois l’activité systémique d’AsiDNA™ et un profil de tolérance bien adapté aux traitements en association. Nous prévoyons de maintenir une forte dynamique de développement clinique et avons déjà débuté l’évaluation d’AsiDNA™ en association avec la chimiothérapie dans l’étude DRIIV-1b. Nos équipes travaillent activement sur d’autres voies de développement clinique en association, notamment avec les inhibiteurs de PARP. Nous tenons à remercier chaleureusement les investigateurs et leurs équipes pour leurs précieuses contributions à cet essai et aux prochaines études. »
Source : Onxeo