Opération internationale contre la vente sur Internet de médicaments contrefaits et illégaux
Ce sont près de 167.000 comprimés douteux et 995 colis qui ont été confisqués par Interpol lors d’une opération internationale de saisie de médicaments vendus illégalement sur internet et menée du 16 au 20 novembre par les polices de 26 pays, de la France à la Thaïlande. Au total, plus de 70 sites internet de vente ont pu être fermés.
Près de 26 pays ont participé cette semaine à l’opération Pangea II. Interpol et le Groupe spécial international de lutte contre la contrefaçon de produits médicaux (IMPACT) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont coordonné cette action concertée. Dans un communiqué publié jeudi, l’organisation internationale de police criminelle a annoncé que « pendant l’opération, la surveillance d’internet a révélé 751 sites internet menant une activité illégale, dont la vente de médicaments prescrits sur ordonnance, dont 72 ont été fermés ».
Les douanes ont procédés à l’inspection de plus de 16.000 colis. 995 ont été saisis et près de 167.000 cachets illégaux ou contrefaits –dont des antibiotiques, des stéroïdes et des pilules pour maigrir- ont été confisqués », lors de cette opération.
« Interpol et ses pays membres prouveront encore qu’internet n’est pas le havre anonyme et sûr pour ceux qui l’utilisent dans des buts criminels », précise le secrétaire général d’Interpol, Ronald K. Noble. Selon l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaes), chargé de la coordination de l’opération en France, 125 sites illégaux de mise en vente de médicaments en français et consultables à partir de la France ont été identifiés, dont 22 « directement rattachés au territoire national ».
En France selon l’Oclaes, six personnes ont été mises en garde à vue après localisation physique de gérants de trois sites à Paris, Toulouse et Saint-Etienne. Les sites visés organisaient le trafic de quatre manières : en bradant sur internet de vrais médicaments obtenus sur ordonnance, en revendant des médicaments périmés et reconditionnés avec une nouvelle date ou en commercialisant des produits ne disposant pas d’Autorisation de mise sur le marché (AMM) ou enfin en proposant des produits contrefaits.