OSE Immunotherapeutics : création d’un conseil scientifique international
OSE Immunotherapeutics a annoncé la nomination de six experts leaders internationaux au sein de son nouveau Conseil scientifique pour accompagner la société dans sa nouvelle phase de croissance et ses orientations scientifiques.
« Nous sommes fiers d’avoir pu constituer une équipe de leaders d’opinion clés indépendants, reconnus au plan mondial en immunologie, en immuno-oncologie et inflammation », commente Nicolas Poirier, Directeur scientifique d’OSE Immunotherapeutics. « Depuis la création d’OSE, nous avons accompli un parcours incroyable à la pointe de l’immunologie pour transformer nos découvertes scientifiques en immunothérapies innovantes et first-in-class dans le cancer, les maladies auto-immunes et inflammatoires. Nous allons bénéficier d’expertises d’excellence et très complémentaires pour poursuivre le développement de nos compétences en R&D et nourrir la science développée par OSE ».
Dominique Costantini, Directrice Générale d’OSE Immunotherapeutics, ajoute : « Nous sommes très honorés et heureux de réunir des experts dotés d’un tel niveau scientifique et d’une vision stratégique en immunologie pour guider la Société dans ses orientations scientifiques. En collaboration avec l’équipe d’OSE, ce Conseil va contribuer à répondre aux nouveaux enjeux et aux défis de notre recherche d’aujourd’hui et de demain pour préparer la nouvelle phase de croissance de la Société, consacrée à faire entrer des nouvelles entités dans notre portefeuille et développer nos produits précliniques first-in-class et diversifiés en immuno-oncologie, immunologie et inflammation ».
Le Conseil scientifique, présidé par le Professeur Wolf-Hervé Fridman qui en dirigera les discussions et les réflexions, est composé de :
Wolf-Hervé Fridman, Président, Professeur Émérite d’immunologie de l’Université de Paris
Les travaux du Pr. Fridman portent sur l’analyse du micro-environnement tumoral. Depuis 2005, ses recherches ont changé le paradigme des interactions cancer/hôte en démontrant que la « contexture immunitaire », qui prend en compte la fonctionnalité, la localisation et la densité de l’infiltrat immunitaire dans les tumeurs colorectales, représente un facteur de pronostic majeur dans les cancers humains.
Le Pr. Fridman a participé au développement d’outils de bio-informatique permettant de quantifier les cellules du micro-environnement tumoral utilisés avec succès pour la prédiction du pronostic et des réponses immuno-thérapeutiques dans les cancers du rein, les cancers colorectaux ou les sarcomes. Un de ses succès majeurs a été d’établir une classification immunitaire des sarcomes des tissus mous qui a permis de démontrer que les structures lymphoïdes tertiaires (SLT) et les signatures des cellules B, mieux que les cellules T, étaient chez les patients un facteur pronostique d’issue clinique favorable et de réponse thérapeutique aux traitements anti-PD-1. Ces découvertes ont été étendues récemment à d’autres cancers traités par des bloqueurs de points de contrôle montrant que les cellules plasmatiques générées au sein des SLT produisaient des anticorps antitumoraux associés à une réponse du patient à l’immunothérapie. Elles ouvrent la voie à des outils innovants d’immunothérapie pour un pronostic efficace et un traitement des cancers.
Sophie Brouardn Directrice de recherche à l’Institut National de la Santé et Recherche Médicale (INSERM) de Nantes, immunologiste et vétérinaire
Le Dr. Sophie Brouard est Directrice de recherche à l’INSERM (unité de Nantes) et se consacre à l’immunologie (maladies auto-immunes et transplantation). En tant qu’immunologiste, elle s’intéresse aux questions de recherche fondamentale et translationnelle relatives au processus d’inflammation, de chronicité, de rejet de greffe et de tolérance. Précédemment, elle était Directrice de la fondation Centaure spécialisée dans la transplantation, labellisée réseau national RTRS (Réseau Thématique de Recherche et de Soins).
Sophie Brouard a reçu la Médaille de bronze du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) en 2004, le prix de l’Académie de médecine en 2012, la Médaille de l’innovation du CNRS en 2020. Elle fut lauréate du prix Partenariat des trophées Valorisation du Campus d’innovation nantais en 2021.
Elle a fondé 3 sociétés : TclandExpression, Effimune et BioMadvanced. Sophie Brouard est co-inventeur de 11 brevets. Elle a publié environ 200 articles scientifiques (Facteur h = 43).
Bernard Malissen, PhD, Chef d’équipe au Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy et fondateur-directeur du Centre d’Immunophénomique de Marseille
Le Dr. Bernard Malissen a révolutionné l’approche de l’utilisation du transfert génétique pour disséquer la fonction des molécules du Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH). Il a également réussi à reconstruire un complexe récepteur pour l’antigène des cellules T et a démontré que les sous-unités de signalisation associées aux récepteurs antigéniques résultaient d’une même composante primordiale. Il a fourni la première preuve d’inversion chromosomique au cours du réarrangement des gènes TCR.
L’équipe de Bernard Malissen a été la première à élucider la structure atomique d’un TCR alloréactif formant un complexe avec son ligand MHC-peptide, fournissant ainsi une explication moléculaire au rejet de greffe et de la dégénérescence de liaison du TCR. Ses recherches se sont récemment étendues aux cellules dendritiques et aux macrophages, le conduisant à démêler leur complexité fonctionnelle, principalement au niveau de la peau. Pour donner un sens à la complexité des réseaux de transduction des signaux impliqués dans l’activation des cellules T, il a récemment utilisé des approches « omic » pour comprendre le système du réseau de transduction des signaux et de son réglage par des récepteurs co-inhibiteurs et co-stimulateurs.
Bernad Malissen a publié 400 articles scientifiques (facteur h = 94) et figure parmi les chercheurs les plus cités en immunologie au cours des 5 dernières années.
Myriam Merad, MD, PhD, Directrice du « Precision Immunology Institute at Mount Sinai School of Medicine» de New York, Directrice du « Mount Sinai Human Immune Monitoring Center (HIMC) »
Le Dr. Merad est médecin et une scientifique reconnue au plan international, elle est leader en biologie des cellules dendritiques et des macrophages axée sur leur rôle dans les maladies chez l’homme. Le Dr Merad a identifié la lignée des macrophages résidant dans les tissus et découvert son rôle particulier dans la physiologie et la physiopathologie des organes. Elle a établi la contribution de cette lignée de macrophages à l’évolution du cancer et aux maladies inflammatoires et travaille sur le développement de traitements innovants ciblant les macrophages dans ces indications. Par ailleurs, le Dr. Merad est réputée pour ses travaux sur les cellules dendritiques, un groupe de cellules qui contrôle l’immunité adaptative. Elle a identifié un nouveau sous-groupe de cellules dendritiques, aujourd’hui considérées comme une cible clé de l’immunité antitumorale et antivirale.
Le Dr. Merad dirige le « Precision Institute at the Icahn School of Medecine » (PrIISM) avec pour objectif d’amener en clinique les découvertes en immunologie. Le PrIISM comprend des programmes de recherche en immunologie en synergie avec la biologie, la médecine, la technologie, la physique, les mathématiques et la biologie informatique, visant à améliorer notre connaissance de l’immunologie humaine. Elle a également fondé le “Human Immune Monitoring Center” au Mount Sinai, l’un des centres de recherche de pointe au niveau mondial qui utilise une technologie unicellulaire d’avant-garde pour comprendre le rôle des cellules immunitaires dans des maladies humaines graves ou dans la réponse aux traitements.
Auteur de plus de 200 articles et analyses majeurs dans des publications de renom, son travail a été cité plusieurs centaines de fois. Elle a reçu des financements du « National Institutes of Health » (NIH) pour ses recherches sur l’immunité innée dans les maladies humaines, et fait partie de plusieurs consortiums du NIH. Elle est membre élue de « l’American Society of Clinical Investigation » et lauréate du prix « William B. Coley » pour ses recherches éminentes en immunologie tumorale et fondamentale. Elle est Présidente de « l’International Union of Immunological Societies » (UIIS). En 2020, elle a été élue à la « National Academy of Sciences » en reconnaissance de ses travaux en immunologie.
Charles N. Serhan, PhD, DSc, Professeur d’anesthésie (biochimie et pharmacologie moléculaire) à l’École de médecine d’Harvard (Massachussetts, États-Unis), Professeur de Médecine dentaire, Infection et Immunité à l’École dentaire d’Harvard
Il dirige le Centre des thérapies expérimentales des lésions d’ischémie-reperfusion au Brigham and Women’s Hospital et co-dirige l’Institut de recherche de Brigham. Charles Serhan est titulaire d’un Bachelor of Science en biochimie de l’Université de Stony Brook et d’un doctorat en pathologie expérimentale et sciences médicales de l’Université de New York. Il a été chercheur invité et post-doctorant à l’Institut Karolinska de Stockholm auprès du Professeur Bengt Samuelsson (prix Nobel de médecine 1982). En 1987, il a rejoint l’Université d’Harvard et en 1996, il a reçu un doctorat honorifique de cette même Université.
Le Pr. Serhan a dirigé des équipes de recherche multidisciplinaires en tant que Directeur de programme ou investigateur principal (PD/PI) sur plusieurs programmes financés par le NIH (National Institutes of Health). Il est actuellement Directeur de programme intitulé : « Resolution Mechanisms in Acute Inflammation: Resolution Pharmacology » (P01-GM095467).
Le Pr. Serhan a reçu plusieurs prix de recherche dont un NIH MERIT et des prix internationaux : en 2016, le prix Ross en médecine moléculaire ; en 2017 l’International Eicosanoid Research Foundation’s Lifetime Achievement Award et l’American Society of Investigative Pathology ; en 2018 le Rous Whipple Award et le prix international British Pharmacology Society’s Gaddum ; en 2019, le prix « Honorary Lifetime Award, Society for Leukocyte Biology » pour l’excellence en recherche biologique sur les leucocytes.
Son facteur-h est de 172 (Google Scholar).
Jennifer Wargo, M.D., M.M.Sc., Professeur de Médecine génomique & Chirurgie oncologique, Université du Texas, MD Anderson Cancer Center
Après l’obtention de son diplôme de Docteur en médecine, Jennifer Wargo a effectué une formation en chirurgie au « General Hospital/Harward Medical School » de Boston (Massachussetts) où elle s’est intéressée à la biologie et au traitement du cancer. Au cours de cette formation, elle s’est spécialisée en Oncologie chirurgicale, en particulier en immunothérapie du cancer. Jennifer Wargo a rejoint le département de Chirurgie oncologique du « Massachusetts General Hospital » en juillet 2008 au sein d’un laboratoire de recherche axé sur la tumorigénèse du mélanome et l’immunothérapie du cancer.
En septembre 2013, elle a été recrutée par l’Université du Texas, MD Anderson Cancer Center, pour participer à la conduite du programme « Melanoma Moon Shot ». Avec une nomination conjointe en Chirurgie du cancer et en Médecine génomique, Jennifer Wargo poursuit sa recherche de pointe pour mieux comprendre la réponse aux traitements et développer des stratégies nouvelles pour combattre la résistance. En particulier, ses récents travaux innovants explorant le rôle du microbiome intestinal qui structure la réponse à l’immunothérapie chez patients atteints de mélanome, ont été décrits dans un article publié dans Science et un essai clinique évaluant les méthodes optimales pour modifier le microbiome intestinal afin de renforcer la réponse aux traitements contre le cancer. Jennifer Wargo est reconnue au plan international comme un leader de la recherche contre le cancer et comme chef de file de travaux innovants.
Source et visuel : OSE Immunotherapeutics