OSE Pharma : Texopi®, un nouvel espoir dans l’immunothérapie du cancer du poumon
Après des résultats probants observés lors d’un essai de phase 2 aux Etats-Unis, OSE Pharma, société biopharmaceutique basée à Paris, à l’hôpital Cochin, a obtenu l’autorisation de mener une nouvelle étude multicentrique de phase 3 sur 500 personnes en Europe et aux Etats-Unis. Ce traitement personnalisé pourrait concerner les patients porteurs du marqueur tissulaire HLA A2 (45% de la population) atteints de cancers invasifs ou métastatiques.
Dans le monde chaque année 1,58 millions de nouveaux cas sont découverts. En France, ce sont 40 043 personnes qui découvrent qu’elles sont atteintes d’un cancer du poumon dont plus de 60% à un stade avancé, soit par extension locale (invasif), soit du fait de métastases. Ces tumeurs ne sont alors pas opérables. L’effet des chimiothérapies et radiothérapies actuelles reste malheureusement limité.
L’essai de phase 2 mené aux Etats-Unis avec Texopi® a porté sur 135 personnes souffrant d’un cancer du poumon « non à petites cellules », invasif ou métastatique en deuxième ligne thérapeutique. La durée médiane de survie dans le groupe traité était de 17 contre 12 mois dans le groupe de patients qui n’ont pas reçu ce traitement. Par ailleurs, 25% des patients traités étaient toujours en vie après 4 ans, avec une bonne qualité de vie, ce qui est important pour des malades souffrant de tumeurs essentiellement métastatiques.
Le traitement Texopi® consiste en une injection sous-cutanée toutes les trois semaines, pendant les six premières semaines. Puis une injection tous les trois mois par la suite.
Texopi® a été mis au point après analyse de milliers de fragments d’antigènes tumoraux (épitopes). Ce traitement est une combinaison brevetée de 10 épitopes sélectionnés et optimisés à partir de 5 antigènes tumoraux fréquemment retrouvés sur des cellules de cancers invasifs. Texopi® déclenche une cascade de réactions au sein du système immunitaire. Confronté à ces 10 épitopes, l’organisme va activer des globules blancs, dits lymphocytes cytotoxiques. Ces lymphocytes cytotoxiques sont alors programmés pour aller détruire les cellules tumorales reconnues, et elles seules.
« Nous croyons à l’avenir de ce nouveau traitement anticancéreux » explique le docteur Dominique Costantini, Directeur général d’OSE pharma. Nous réfléchissons en parallèle à un nouvel essai dans un autre cancer d’intérêt comme celui du sein, des ovaires ou du côlon et à d’éventuelles nouvelles combinaisons dans l’immunothérapie des cancers ».
Source : OSE Pharma