Paracétamol : son générique bientôt automatique en officine ?
L’agence nationale du médicament (ANSM) est en train d’étudier la substitution systématique du paracétamol par son médicament générique en officine à la demande de l’autorité de la concurrence. Une mesure susceptible de générer des millions d’économies pour la sécurité sociale et qui mettrait fin à une exception dans le secteur français du médicament.
Doliprane, Dafalgan ou encore Efferalgan… Les Français ont consommé 500 millions de boîtes en 2012. C’est pourquoi, l’agence du médicament étudie la possibilité d’inscrire certaines formes de médicaments à base de paracétamol dans le répertoire des génériques. Dans ce dernier, sont mentionnés l’ensemble des médicaments princeps et leurs génériques que les pharmaciens ont le droit de substituer. Si aujourd’hui les médicaments à base de paracétamol existent déjà sous forme générique, ils ne sont pas encore inclus dans ce répertoire.
Concrètement, cela signifie que lors de la présentation d’une ordonnance mentionnant du paracétamol, les pharmaciens pourront automatiquement délivrer un médicament générique. Sauf si la mention « non substituable » est inscrite par le médecin sur l’ordonnance.
L’ANSM a confirmé mardi au Figaro « avoir lancé début décembre la procédure d’inscription des spécialités à base de paracétamol au répertoire des génériques. Cela concerne les comprimés et gélules de 500 mg et 1000 mg, mais pas les sirops ni les suppositoires ».
Le quotidien rappelle que les spécialités au paracétamol sont les médicaments les plus vendus en France. Le Doliprane de Sanofi, qui « représente la moitié du marché, est le 5e médicament le plus remboursé par l’Assurance maladie, pour un coût total de 276 millions d’euros en 2012, en progression de 20% par rapport à l’année précédente ». « L’autre grand acteur du marché est le laboratoire Bristol Myers Squibb, qui produit à la fois le Dafalgan et l’Efferalgan, soit environ 35% des ventes de paracétamol ».
Source : Le Figaro