Partenariat de recherche entre l’Institut Curie et Roche dans les formes graves de cancers du sein
Roche et l’Institut Curie viennent de signer un partenariat de recherche sur 3 ans, afin d’explorer une nouvelle piste prometteuse dans ces types de cancer de mauvais pronostic. Ce partenariat qui repose sur la mutualisation des compétences et des moyens de la recherche publique et privée permettra de mieux comprendre le mode d’action d’une molécule d’une nouvelle classe issue de la recherche Roche.
L’étude va porter sur les modifications induites par cette molécule dans ces tumeurs, grâce à l’utilisation de modèles et technologies très performants développés à l’Institut Curie. Ceci permettra de potentiellement prédire certains effets de la molécule testée, et d’identifier les patientes susceptibles de bénéficier au mieux de cette nouvelle thérapie à venir.
Déjà pionnier des thérapies ciblées en oncologie, Roche poursuit le développement de sa stratégie de médecine personnalisée, afin de proposer le traitement le plus efficace adapté au patient. L’identification et la validation de biomarqueurs prédictifs de réponse pour chaque molécule en développement est un objectif essentiel qui a conduit Roche à faire évoluer ses stratégies de recherche et développement. Les chercheurs du groupe travaillent ainsi en totale synergie avec ceux de structures partenaires, comme l’Institut Curie, sous l’égide du Réseau Français de Recherche Roche.
Le rôle majeur des cellules souches tumorales
Certaines femmes sont atteintes d’un type de cancer du sein très agressif qui n’exprime pas de récepteurs aux oestrogènes, ni à la progestérone, ni de récepteurs HER 2. Les traitements actuellement disponibles s’avèrent peu efficaces, voire inefficaces chez les patientes concernées (10 à 15 % des femmes atteintes de cancer du sein). Ces patientes, le plus souvent jeunes, sont particulièrement exposées au risque de rechute précoce et au développement de métastases.
Des données récentes ont démontré le rôle majeur des cellules souches tumorales dans le développement et les récidives d’un certain nombre de cancers, dont les cancers du sein. L’une des grandes voies de recherche actuelle en cancérologie consiste à identifier et caractériser ces cellules souches tumorales. Cette molécule pourrait affecter les cellules souches tumorales qui – même si elles sont peu nombreuses dans la tumeur – seraient à l’origine des rechutes ou métastases. Cette étude permettra de montrer si des voies métaboliques potentiellement importantes pour les cellules souches tumorales, peuvent être affectées par cette nouvelle molécule.
Un partenariat public/privé au service de la médecine personnalisée en cancérologie
Grâce à la plateforme de recherche de l’Institut Curie, il sera possible d’évaluer les variations de plus de 200 protéines impliquées dans les processus cancéreux, et ce de manière simultanée. C’est l’analyse de ces variations qui permettra de comprendre les modifications intracellulaires induites par l’interaction de la molécule candidate avec sa cible. Cette recherche est particulièrement innovante car effectuée à un stade très précoce, c’est-à dire avant toute évaluation clinique chez l’homme. L’objectif est de mettre en évidence des biomarqueurs prédictifs d’efficacité et d’identifier les sous-groupes de patientes susceptibles de bénéficier de cette nouvelle molécule.
Ce programme s’inscrit dans la stratégie Roche de médecine personnalisée et repose sur la mutualisation des compétences et des moyens de la recherche publique et privée. Ces recherches permettront également de mieux comprendre la biologie des cellules souches tumorales, enjeu important de la lutte contre le cancer.
Source : Roche/Institut Curie