Partenariat scientifique entre Unicancer et Amgen dans la prise en charge du cancer du poumon
Unicancer et Amgen ont annoncé la mise en place d’un partenariat scientifique d’une durée de trois ans visant à mieux comprendre, par ligne et par type de traitement, les modes de prise en charge des patients atteints d’un cancer du poumon non-à-petites cellules, porteurs d’une mutation particulière, grâce aux données de vie réelle issues du Programme ESME « Cancer Broncho-Pulmonaire ».
« Ce partenariat scientifique démontre une nouvelle fois tout l’intérêt de la démarche de structuration d’entrepôts de données de vraie vie entreprise par Unicancer dès 2014 afin de contribuer de façon active, non seulement à la compréhension fine de la prise en charge des patients en vie réelle, mais aussi au développement et au positionnement des thérapies ciblées émergentes », déclare le Pr. Jean-Yves Blay, Président d’Unicancer.
Le cancer du poumon : un cancer fréquent découvert souvent à un stade avancé
Le cancer du poumon est le 2ème cancer le plus fréquent en France avec plus de 46 000 nouveaux cas diagnostiqués en 2018 et constitue la 1ère cause de mortalité par cancer en France avec plus de 33 000 décès en France en 2018[1]. Cancer de mauvais pronostic, il est souvent diagnostiqué à un stade avancé et présente une survie à 5 ans de l’ordre de 17% et une survie à 10 ans de l’ordre de 10%[2]. La mutation KRAS est la plus répandue dans le cancer du poumon non-à-petites cellules, avec une fréquence d’environ 29%[3].
Les nouvelles thérapies : vers une personnalisation du soin
Ces dernières années, les thérapies ciblées et l’immunothérapie ont permis de compléter l’arsenal thérapeutique. Elles ont permis d’offrir aux patients éligibles des traitements de plus en plus personnalisés, associés à un meilleur pronostic, ciblant des anomalies moléculaires ou des marqueurs tumoraux spécifiques. Par exemple, les inhibiteurs de tyrosine kinase font partie des thérapies ciblées qui peuvent être prescrites chez des patients dont la tumeur est porteuse d’une mutation activatrice de la protéine EGFR ou des translocations ALK et ROS. En outre, il existe actuellement de nombreux projets de recherche visant à développer de nouveaux traitements ciblant d’autres mutations ou d’autres mécanismes cellulaires pour ainsi élargir l’arsenal thérapeutique disponible contre le cancer du poumon.
Les données de vie réelle : un éclairage essentiel pour les cliniciens
Dans ce contexte, les données de vie réelle telles que celles issues du Programme ESME, reflétant la pratique clinique quotidienne, apportent des informations complémentaires aux données recueillies dans le cadre des essais cliniques. Elles apportent un éclairage essentiel sur les modes de prise en charge de la maladie ainsi que sur l’évolution des pratiques notamment suite à l’arrivée de nouvelles thérapies. Les cliniciens disposent dès lors d’informations supplémentaires pour des prises de décision thérapeutiques éclairées.
« Ce partenariat scientifique avec Unicancer permettra une avancée majeure dans la compréhension fine de la prise en charge des patients français atteints de cancer du poumon non-à-petites cellules. Ces connaissances sont indispensables au développement de nouvelles thérapies ciblées en prenant en compte leur impact en vie réelle. Nous sommes très impatients de débuter cette collaboration », détaille Nathalie Varoqueaux, Directrice Médicale d’Amgen France.
ESME : un dispositif unique de collecte et d’analyse de données de vie réelle
La plateforme ESME « Cancer-Broncho-Pulmonaire », lancée en 2017 par Unicancer, centralise des données portant sur la prise en charge des patients atteints d’un cancer du poumon en France. Elle intègre désormais les données de plus de 27 000 patients ayant été pris en charge entre 2015 et 2018 pour un cancer du poumon au sein des 36 centres participant au programme sur tout le territoire français, dont 18 Centres de lutte contre le cancer et 18 centres hospitaliers généraux et universitaires.
Le Programme ESME dispose également de deux autres bases actives, qui font actuellement l’objet de plusieurs projets scientifiques, l’une dans le « cancer de l’ovaire » et l’autre dans le domaine du « cancer du sein métastatique » regroupant respectivement les données de 11 000 et 26 000 patientes.
Source : Amgen