PEP-Therapy / Institut Curie : traitement des 1ers patients dans la phase Ib de l’essai clinique évaluant PEP-010 dans les cancers de l’ovaire et du pancréas
PEP-Therapy, société de biotechnologie au stade clinique spécialisée dans le développement de peptides comme thérapies ciblées en oncologie, et l’Institut Curie, premier centre français de lutte contre le cancer, annoncent que PEP-010, le candidat médicament de PEP-Therapy, a été administré à de premiers patients dans l’essai clinique de phase Ib, à la suite des résultats encourageants de la phase Ia.
Cette seconde partie de la phase I évalue PEP-010 en combinaison avec deux chimiothérapies (paclitaxel et gemcitabine), dans le cancer de l’ovaire (OC) métastatique ou avancé et dans l’adénocarcinome canalaire du pancréas (PDAC) métastatique, deux indications où le besoin médical reste majeur.
PEP-010 est un peptide bifonctionnel first-in-class qui pénètre dans les cellules et bloque, de manière très spécifique, l’interaction entre Caspase-9 et PP2A, deux protéines impliquées dans la cascade apoptotique. PEP-010 induit l’inhibition de mécanismes pathologiques, sans altérer les mécanismes physiologiques. Cet agent pro-apoptotique a montré un bon profil de tolérance et de premiers signaux d’efficacité dans la partie d’escalade de doses de l’essai clinique de Phase Ia CLEVer-PEPtide.
Cet essai de phase Ib, en ouvert, non-contrôlé, multicentrique et comprenant deux cohortes, va permettre d’évaluer la sécurité et la tolérance de PEP-010, compléter ou évaluer la pharmacocinétique et jauger l’activité antitumorale de PEP-010 administré par voie intraveineuse, en combinaison respectivement avec le paclitaxel ou la gemcitabine. La première cohorte (expansion de cohorte) va évaluer l’efficacité de PEP-010 à la dose de phase II recommandée (RP2D) en combinaison avec le paclitaxel, chez des patients atteints de PDAC métastatique. La seconde cohorte (escalade de doses) va déterminer la dose maximale tolérée (MTD) et la RP2D de PEP-010 administré en combinaison avec la gemcitabine chez des patients atteints de PDAC métastatique ou d’OC avancé ou métastatique. Jusqu’à 53 patients vont être recrutés dans cette phase Ib dans laquelle quatre sites recrutent actuellement en France : l’Institut Curie, Gustave Roussy, le Centre François Baclesse et l’Institut de Cancérologie de l’Ouest.
« Nous sommes ravis de voir les premiers patients traités dans cet essai de phase Ib. PEP-010 pourrait être un nouveau traitement, potentiellement plus sûr et efficace, pour des patients auxquels nous ne pouvons proposer aujourd’hui que peu d’options thérapeutiques. Je suis ravi de travailler avec notre équipe clinique et les différents centres impliqués dans l’essai pour déterminer si PEP-010, associé à des chimiothérapies, peut apporter un bénéfice thérapeutique aux patients. » a déclaré le Professeur Christophe Le Tourneau, oncologue médical à l’Institut Curie, chef du département d’essais cliniques précoces et d’innovation (D3i), et investigateur principal de l’essai CLEVer-PEPtide.
Antoine Prestat, Président et co-fondateur de PEP-Therapy a ajouté : « Nous sommes enchantés des débuts de notre essai de phase Ib et reconnaissants vis-à-vis des centres de lutte contre le cancer y participant. Leur soutien nous permet ce nouveau jalon, structurant pour notre société. Cette étude est l’expression de notre engagement à fournir un nouveau traitement répondant à des besoins médicaux non satisfaits et améliorant la prise en charge patients, en combinaison avec les traitements de référence. Réactiver l’apoptose des cellules cancéreuses grâce à notre technologie peptidique représente une modalité thérapeutique prometteuse et innovante. Nous sommes impatients de confirmer le potentiel de PEP-010 dans cet essai de phase Ib. »
Les données encourageantes de l’étude de Phase Ia ont été présentées lors de la conférence AACR-NCI-EORTC on Molecular Targets and Cancer Therapeutics 2023, confirmant l’innocuité de PEP-010 et montrant de premiers signaux encourageants d’activité antitumorale chez 13 patients, ayant présenté une réponse partielle ou une stabilisation de la maladie, dont 2 réponses partielles en association avec le paclitaxel dans les cancers de l’ovaire et du pancréas, ainsi qu’un bon profil de sécurité chez les patients atteints de cancers solides récidivants et/ou métastatiques.
Source : PEP-Therapy / Institut Curie