Pierre Fabre : de nouveaux résultats avec encorafenib et binimetinib dans le mélanome avancé porteur d’une mutation BRAF
Pierre Fabre et son partenaire Array BioPharma ont annoncé la publication de nouveaux résultats dans le cadre de l’essai de phase 3 COLUMBUS, consacré au mélanome avancé porteur d’une mutation BRAF. Les résultats révèlent une médiane de survie globale de 33,6 mois chez les patients traités par l’association encorafenib/binimetinib, contre seulement 16,9 mois pour les patients traités par vemurafenib en monothérapie.
Cette association réduit le risque de décès comparativement au vemurafenib utilisé en monothérapie (rapport de risques (RR) de 0,61 [IC à 95 % : 0,47-0,79], p < 0,0001]. L’efficacité observée avec le vemurafenib dans le groupe témoin est également cohérente avec les données historiques et constitue un repère supplémentaire pour la validation de la population de patients et des résultats observés dans l’essai COLUMBUS.1,2 De plus, la Survie Globale à 2 ans avec l’association encorafenib et binimetinib était de 58%. Ces résultats ont été présentés à l’occasion du congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui se tient du 1er au 5 juin 2018 à Chicago, dans l’Illinois. Ils ont également été retenus pour figurer dans le programme « Best of ASCO ».
Plus important encore, la présentation indiquait un recours limité à l’immunothérapie après arrêt du traitement à l’étude ; une information qui corrobore les résultats d’autres essais pivots publiés sur les inhibiteurs BRAF et MEK dans le mélanome avancé porteur d’une mutation BRAF.1,3
« Ces données indiquent que, quel que soit le groupe de traitement, le recours ultérieur à des immunothérapies reste similaire, ce qui laisse penser que les traitements reçus après l’arrêt du traitement à l’étude n’ont vraisemblablement pas contribué aux résultats de survie globale que nous avons pu observer », souligne Reinhard Dummer, Professeur à l’université de Zurich, auteur principal et vice-président du service de dermatologie du centre hospitalier universitaire de Zurich, en Suisse. « Nous sommes ravis de présenter à l’ASCO ces résultats qui confirment les précédentes analyses de l’étude COLUMBUS et qui renforcent notre conviction selon laquelle l’association encorafenib/binimetinib pourrait se révéler être une nouvelle option thérapeutique prometteuse pour les patients souffrant d’un mélanome avancé porteur d’une mutation BRAF. »
Par ailleurs, les nouveaux résultats relatifs à la survie médiane sans progression(mSSP) des patients traités par l’association encorafenib/binimetinib restaient cohérents avec les données précédemment publiées, à savoir 14,9 mois contre 7,3 mois pour les patients traités par vemurafenib (RR = 0,51 [IC à 95 % 0,39-0,67] ; p < 0,0001).
Comme cela a déjà été rapporté, l’association encorafenib/binimetinib était généralement bien tolérée. Les événements indésirables de grade 3/4 observés chez plus de 5 % des patients ayant reçu l’association comprenaient une augmentation du taux de gamma-glutamyltransférase (GGT : (9 %), une augmentation du taux de créatine phosphokinase (CK) dans le sang (7 %) et de l’hypertension (6 %). Les événements indésirables d’intérêt particulier de tout grade (définis comme les toxicités couramment rapportées avec les traitements actuellement commercialisés associant un inhibiteur de BRAF et un inhibiteur deMEK) chez les patients ayant reçu l’association encorafenib/binimetinib comprenaient : une éruption cutanée (22 %), une rétinopathie séreuse avec décollement de l’épithélium pigmentaire rétinien (20 %), une fièvre (18 %) et une photosensibilité (5 %). Les résultats détaillés de tolérance pour la Partie 1 de l’essai COLUMBUS ont été publiés dans The Lancet Oncology.
[1] Ascierto PA, et al. Lancet Oncol. 2016;17:1248-1260.
[2] Robert C, et al. European Journal of Cancer. 2015;51:S663-S664.
[3] Long GV, et al. Ann Oncol. 2017;28:1631-1639.
Source : Pierre Fabre