PLFSS 2016 : le Leem dénonce « un plan déconnecté des vrais enjeux »
Le Leem a réagi jeudi à la présentation du le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2016 en dénonçant « le poids disproportionné des mesures de régulation pesant sur le médicament ». L’organisation qui représente les industriels du médicament en France estime le nouveau plan inadapté face « aux véritables enjeux du système de santé » et appelle à une « réflexion commune de tous les acteurs de santé ».
Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et Christian Eckert, le secrétaire d’Etat chargé du Budget, ont annoncé jeudi un objectif de près d’un milliard d’euros d’économies en 2016 sur les baisses de prix et le développement des génériques. Un niveau proche des économies réalisées l’an dernier. La ministre a également annoncé la reconduction pour 2016 de la clause de sauvegarde permanente, du taux L, et du mécanisme de régulation spécifique aux traitements de l’hépatite C.
« Pour la quatrième année consécutive, le gouvernement fait peser sur le médicament l’essentiel des mesures de régulation des dépenses d’assurance maladie. Avec une contribution globale de près d’1,7 milliard d’euros en 2016, le médicament est encore une fois victime d’une vision budgétaire profondément court-termiste », a estimé le Leem dénonçant « un effet délétère sur l’activité de ce secteur, communément reconnu comme stratégique pour l’économie nationale et pour l’emploi. »
« En décidant de faire porter à cette industrie près de la moitié des efforts d’économies, alors que le médicament ne représente que 15 % des dépenses, les autorités diffèrent, année après année, le chantier de réforme globale dont notre système de santé a un besoin vital et urgent », estime Patrick Errard, Président du Leem.
« A titre d’exemple, les efforts aujourd’hui demandés à l’hôpital sont conséquents, mais ils ne répondent pas à la nécessité de prendre à bras-le-corps le chantier de l’efficience de la dépense hospitalière. Les entreprises du médicament, à l’instar de nombreuses composantes du système de santé, ne demandent rien d’autre que d’être associées à une vraie réforme du système de santé. », poursuit-il notamment.
Dans son communiqué, le Leem appelle ainsi à « une mobilisation de tous les acteurs, industriels, soignants et patients, pour bâtir un système mieux structuré, plus efficient et capable de tirer parti des formidables innovations thérapeutiques, numériques, organisationnelles, qui vont révolutionner l’approche des soins et de la maladie ».
Source : Leem