Radiothérapie : l’INCa publie un rapport sur la situation en France en 2011
Ce rapport présente une analyse par l’INCa de la situation de la radiothérapie en France en 2011, ainsi que ses principales évolutions depuis 2007. Il vient compléter le rapport de l’Observatoire annuel de la radiothérapie et propose des recommandations et perspectives d’actions.
L’offre de soins en radiothérapie est, en France, avec 172 centres répartis sur le territoire national, parmi les plus importantes au niveau européen (2e avec l’Italie derrière l’Allemagne). Le parc national de radiothérapie est constitué de 426 accélérateurs, avec une croissance régulière de ces appareils de 3 % par an depuis 2006.
Qualité et sécurité des traitements
Les équipements exigibles au titre de la qualité et de la sécurité des traitements sont désormais tous disponibles dans les centres de radiothérapie en 2011. Toutefois, le taux de mise en œuvre de ces dispositifs diffère. Ainsi, la quasi-totalité des centres de radiothérapie disposent d’au moins un équipement de dosimétrie in vivo et d’un logiciel de double calcul des unités moniteurs fin 2010. En revanche, plus d’un centre sur quatre possède un logiciel de double calcul qui ne répond pas aux recommandations de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex-Afssaps).
Prise en charge : le nombre de patients reste stable
Quatre recommandations principales
A partir de ces données, quatre grandes recommandations ont été formulées afin de continuer à progresser en termes de qualité et de sécurité des traitements et de réduire les disparités régionales :
– Finaliser l’implémentation nationale de l’utilisation de la dosimétrie in vivo et de logiciels de double calcul marqués CE selon les recommandations de l’ANSM. Ces deux dispositions devraient être effectives mi-2012.
– Accentuer le déploiement de l’accès territorial aux techniques de RCMI, et encourager le développement d’une offre régionale pour les pratiques de haute technicité (AVMI, stéréotaxie intra et extracrânienne, radiothérapie peropératoire des cancers du sein, etc.) permettant d’accompagner la mise en œuvre de traitements comportant un nombre réduit de séances.
– Établir, en lien avec les professionnels, des recommandations relatives aux conditions techniques de fonctionnement pour aider, notamment, la mise en œuvre de pratiques de haute technicité.
– Soutenir le déploiement des traitements innovants avec un nombre réduit de séances en initiant les travaux permettant de faire évoluer les financements associés.