R&D pharmaceutique : la Commission européenne et l’EFPIA vont financer 15 projets innovants
La Commission européenne et la Fédération européenne d’associations et d’industries pharmaceutiques (EFPIA) ont annoncé lundi dernier la sélection de quinze projets de recherche visant à accélérer la commercialisation de médicaments innovants et qui vont ainsi recevoir un financement total de 246 millions d’euros.
Ces projets ont été sélectionnés dans le cadre du premier appel à propositions lancé au titre de l’initiative pour les médicaments innovants (IMI), partenariat public-privé (dit «initiative technologique conjointe») entre la Commission européenne et le secteur pharmaceutique.
246 millions d’euros d’investissement
Sur les près de 150 candidatures reçues, quinze projets ont été sélectionnés. Ces derniers vont être financés à hauteur de 246 millions d’euros dont 110 millions d’euros octroyés par la Commission, auxquels s’ajoutent les 136 millions d’euros accordés en nature par le secteur pharmaceutique. Les entreprises pharmaceutiques appartenant à l’EFPIA vont financer leur participation en fournissant des ressources de R&D (personnel, laboratoires, matériel et recherche clinique par exemple). Les fonds de la Communauté européenne ne seront octroyés qu’aux autres participants (secteur public, PME, associations de patients, universitaires).
Les «goulets d’étranglement» de la R&D
Les projets sélectionnés qui portent notamment sur le diabète, la douleur, l’asthme sévère et les troubles psychiatriques, et la sécurité des médicaments ont pour ambition de s’attaquer « aux principales causes de retard (les «goulets d’étranglement») dans le processus de recherche et développement (R&D) du secteur pharmaceutique ». Objectif général: accélérer la découverte et la mise au point de médicaments plus efficaces dans l’intérêt des patients tout en améliorant la compétitivité du secteur pharmaceutique européen. Les projets visent ainsi à accroître la sécurité et l’efficacité prévues des médicaments, d’améliorer l’échange de données entre les chercheurs et de renforcer l’enseignement et la formation dans ce secteur.
IMI : un partenariat public-privé
«Je me réjouis de constater que ce partenariat unique entre le secteur public et le secteur privé porte ses fruits. L’objectif est de faire de l’Europe un champion de la recherche biopharmaceutique. En période de crise, un tel modèle de coopération est particulièrement adapté aux objectifs de compétitivité et aux besoins de santé publique européens», a déclaré Janez Potočnik, membre de la Commission européenne responsable de la science et de la recherche.
Quant à Arthur Higgins, directeur général de Bayer Healthcare et président de l’EFPIA, il a déclaré: «Je me félicite du succès que ce modèle de collaboration avant-gardiste entre le secteur pharmaceutique et la Commission rencontre dans toute l’Europe. L’IMI établira de nouvelles normes en matière de partage des données et d’échange des connaissances.»
Les négociations des contrats relatifs aux quinze projets devraient être achevées d’ici à novembre 2009. Un deuxième appel à propositions doit être lancé à l’automne 2009. Il devrait concerner des projets en rapport avec l’oncologie, le diagnostic des maladies infectieuses, les maladies inflammatoires chroniques et la gestion des connaissances. Pour la période 2008-2013, l’IMI dispose d’un budget de 2 milliards d’euros ; la Commission contribue à hauteur d’un milliard d’euros et l’autre moitié provient de l’industrie.
Pour en savoir plus sur l’IMI, consulter les sites:
http://imi.europa.eu et http://www.imi-europe.org