Résultats annuels : Boehringer Ingelheim sur la voie de la croissance
Au cours de l’exercice 2011, le chiffre d’affaires du laboratoire pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim a enregistré une hausse de 6,2 %, à 13,2 milliards d’euros, après correction des effets de change. Sur la même période, le résultat d’exploitation a également progressé, ressortant à 2,3 milliards d’euros, tandis que la rentabilité opérationnelle augmentait pour atteindre 17,3 %.
L’entreprise affiche d’excellents résultats notamment en ce qui concerne sa croissance située dans la partie médiane d’une croissance à un chiffre. « Les résultats de l’année 2011 confirment notre stratégie de croissance organique » a expliqué Andreas Barner, porte-parole de la direction de l’entreprise et responsable des divisions recherche et développement et médecine, lors de la conférence de presse annuelle qui s’est tenue à Ingelheim.
« Nos investissements continus dans la recherche et le développement en interne nous permettent d’amorcer une nouvelle période de croissance » indique M. Barner. Boehringer Ingelheim a réalisé la majeure partie du chiffre d’affaires avec des médicaments délivrés sur prescription médicale, ce segment représentant 77 % des activités ordinaires. « Les nouveaux produits tels que PRADAXA®, mais aussi les médicaments établis tels que SPIRIVA®, MICARDIS® et COMBIVENT® affichent une croissance très satisfaisante », a déclaré Hubertus von Baumbach, membre de la direction de l’entreprise et responsable des divisions finances et santé animale.
La croissance de Boehringer Ingelheim l’an dernier a essentiellement été soutenue par la mise sur le marché de l’anticoagulant par voie orale PRADAXA®, dont le chiffre d’affaires pour 2011 s’est élevé à 629 millions d’euros. « Le lancement sur le marché de PRADAXA® est l’un des plus réussis de ces dernières années dans le secteur pharmaceutique. »
Conformément aux prévisions des analystes de marché IMS, Boehringer Ingelheim est parvenu à atteindre en 2011 une croissance de 8,2 % pour les médicaments délivrés sur ordonnance, enregistrant ainsi une croissance nettement supérieure à celle du marché pharmaceutique mondial, qui n’a été que de 4,6 %. Cette croissance se traduit dans le nombre d’employés : à l’échelle internationale, les effectifs ont augmenté en 2011 de 1 800 personnes par rapport à 2010, avec plus de 44 000 personnes, soit une hausse de 4 %.
Une recherche et un développement solides
Avec de nouveaux produits issus de ses propres laboratoires de recherche, l’entreprise continue à garantir le développement futur : « Nous voulons principalement mettre à disposition de nouveaux médicaments dans les domaines thérapeutiques que sont le diabète, l’oncologie, l’hépatite C, la fibrose pulmonaire idiopathique, ainsi que les maladies respiratoires » explique le porte-parole de la direction de l’entreprise. Par ailleurs, l’utilisation de la substance active Tiotropium dans l’asthme, ainsi que de nouvelles démarches thérapeutiques pour le traitement de l’hépatite C chronique et le développement de la substance Nintedanib pour le traitement de la fibrose pulmonaire idiopathique feront l’objet de tests. M. Barner : « Ces nouveaux développements permettront aux patients de bénéficier de réelles avancées thérapeutiques. » Afin de pouvoir continuer à développer de nouveaux médicaments innovants, tels que PRADAXA® et TRAJENTA®, l’entreprise a pour objectif de réinvestir de façon continue une part importante du produit des activités ordinaires dans la recherche et le développement en interne.
En 2011, Boehringer Ingelheim a augmenté les dépenses consacrées à la recherche et au développement jusqu’à hauteur de 2,5 milliards d’euros (plus 3 %). Ce chiffre représente 23,5 % du chiffre d’affaires réalisé avec les médicaments délivrés sur prescription médicale. Avec ce taux d’investissement, Boehringer Ingelheim dépasse largement le niveau de la moyenne de l’industrie pharmaceutique.
Une nette amélioration du résultat
En 2011, tous les domaines d’activités ont contribué à la croissance de Boehringer Ingelheim, qu’il s’agisse des médicaments délivrés sur ordonnance, des produits d’automédication, de la santé animale ou de l’activité des clients industriels, notamment la biopharmacie. Les produits des activités ordinaires ont augmenté, passant au total de 12,6 à 13,2 milliards d’euros. La rentabilité opérationnelle s’est améliorée, passant de 15,1 % à 17,3 %.
Les activités avec les médicaments en vente libre ont, elles aussi, connu une évolution réjouissante en 2011. Après correction des effets de change, les chiffres d’affaires ont augmenté de 7,1 %. La croissance a été portée en grande partie par les marques centrales BUSCOPAN®, DULCOLAX®, MUCOSOLVAN®, PHARMATON® et BISOLVON®, qui occupent chacune l’une des trois premières places sur leurs marchés respectifs. Comme l’an dernier, Boehringer Ingelheim occupe la sixième place dans le groupe des dix plus grandes entreprises mondiales du secteur de l’automédication.
Les zones — la région Amérique, principal marché de distribution
L’évolution positive du chiffre d’affaires a été essentiellement soutenue par les deux régions Amérique et Asie/Australie/Afrique (AAA). Avec des chiffres d’affaires d’un montant de 6,1 milliards d’euros, la région Amérique a atteint une croissance de 6,3 % par rapport à l’année précédente. Représentant 46 % du chiffre d’affaires consolidé, cette région reste le principal marché de distribution de Boehringer Ingelheim. La région Europe enregistre un léger recul du chiffre d’affaires de -1,3 %, à 4,0 milliards d’euros, qui est attribuable à un renforcement de régulation politique. La progression la plus forte a été enregistrée par la région Afrique/Australie/Asie, qui affiche une croissance de 9,9 %. Avec des ventes de trois milliards d’euros, la part de ces régions, dont l’importance ne cesse de croître, représente environ 23 % du chiffre d’affaires consolidé. L’entreprise voit dans les États BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour l’essentiel, mais aussi dans d’autres pays du Proche-Orient, d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine, un potentiel de croissance notable et souhaite y promouvoir le développement de ses activités. Rien qu’en Chine, Boehringer Ingelheim emploie d’ores et déjà près de 2 700 personnes.
La croissance des activités santé animale supérieure à celle du marché
Le secteur d’activités santé animale a de nouveau progressé en 2011, son chiffre d’affaires passant de 921 à 976 millions d’euros. De part ses activités de médecine vétérinaire présentant une croissance de 8 % après correction des effets de change, Boehringer Ingelheim figure à l’échelle internationale parmi le laboratoire qui affiche la plus forte hausse et enregistre cette année encore une croissance supérieure à celle du marché. Cette croissance est portée par les vaccins destinés à une utilisation chez les porcins, en particulier l’INGELVAC CIRCOFLEX®. Il est le premier produit de la santé animale de Boehringer Ingelheim par son chiffre d’affaires de 257 millions d’euros. L’activité de santé animale contribue désormais à hauteur de 7 % au chiffre d’affaires consolidé. Avec son nouveau centre de recherche vétérinaire, le Boehringer Ingelheim Veterinary Research Center (BIVRC) à Hanovre, en Allemagne, l’entreprise dispose désormais aussi en Europe d’un site voué à la recherche en matière de vaccins vétérinaires.
Activités des clients industriels : Rôle moteur de la biopharma-ceutique dans la croissance
Le domaine d’activité des clients industriels, qui comprend les activités de la biopharmacie, la production pharmaceutique et l’activité des commandes pour la chimie pharmaceutique, a augmenté de 9,2 % après correction des effets de change. Les produits des activités ordinaires, dont le volume s’élève à 697 millions d’euros (année précédente : 638 millions d’euros) représentent environ 5 % des produits des activités ordinaires du groupe. Cette croissance s’appuie en premier lieu sur l’évolution positive dans le domaine de la biopharmaceutique, qui joue un rôle majeur dans ce secteur d’activités avec une part de 74 %.
Perspectives pour 2012
Boehringer Ingelheim indique qu’il accordera dans l’avenir encore une importance stratégique à la recherche et au développement en interne de médicaments innovants. « Nous prévoyons des lancements dans des domaines thérapeutiques présentant un besoin médical élevé et nous voulons, pour ce faire, à l’avenir aussi, investir de manière importante dans notre recherche et développement en interne », souligne Andreas Barner. Il s’agit de continuer à renforcer la position sur le marché des deux médicaments innovants que sont PRADAXA® et TRAJENTA®. Les activités de biopharmaceutique et de santé animale doivent également continuer à se développer.
Pour l’année 2012, Boehringer Ingelheim estime être en mesure de poursuivre sa croissance et table sur une augmentation à un chiffre de valeur élevée de son chiffre d’affaires. « Ceci aura également une répercussion positive sur la rentabilité », précise enfin le groupe.
Source : Boehringer Ingelheim