Roche crée un Institut de Recherche et de Médecine Translationnelle en France
Roche a annoncé jeudi la création en France d’un Institut de Recherche et de Médecine Translationnelle, faisant partie intégrante de Pharma Research and Early Development (pRED), l’unité en charge de la recherche et des phases précoces de développement de la division Pharma du groupe suisse. Objectif: développer des partenariats stratégiques avec les plus grands instituts de recherche académique en France.
Cet institut dédié à la recherche partenariale aura pour missions d’identifier, en fonction de la stratégie recherche et développement (R&D) du groupe, des équipes d’excellence de la recherche académique française et de construire avec elles des partenariats scientifiques de haut niveau dans des domaines d’intérêt mutuel. Cet institut a l’ambition de fédérer les partenaires académiques de Roche en France autour de plusieurs domaines clés : la cancérologie, les neurosciences, le métabolisme, l’inflammation/la virologie, la recherche translationnelle et la toxicologie.
« Notre démarche vise à établir des collaborations solides et durables en France, un pays à la pointe de la recherche dans le domaine des sciences du vivant, qui peut s’appuyer sur des experts mondialement reconnus et un fort potentiel d’innovation, » commente Jean-Jacques Garaud, à la tête de pRED chez Roche. « Au sein de l’Institut de Recherche et de Médecine Translationnelle, nous aurons la possibilité de travailler en direct avec les meilleurs scientifiques français, avec pour objectif d’accélérer le transfert des avancées scientifiques vers des solutions thérapeutiques innovantes et personnalisées, au bénéfice des malades. »
Transférer plus rapidement la recherche fondamentale
L’Institut de Recherche et de Médecine Translationnelle vient compléter le réseau de collaborations académiques mis en place par pRED, rejoignant ainsi Singapour, la Suisse (avec Bâle et Genève), ou encore les Pays-Bas. En créant ces structures de recherche collaboratives multipartenaires et multidisciplinaires, l’objectif du groupe est de transférer plus rapidement la recherche fondamentale vers des applications thérapeutiques innovantes.
L’Institut de Recherche et de Médecine Translationnelle sera géré par une équipe interne à Roche, spécialisée dans la gestion des partenariats académiques, sous la direction de Stephan Chalon. Cette équipe pluridisciplinaire aura pour objectif de mettre en place de nouvelles collaborations avec les meilleures institutions académiques en France, offrant un accès privilégié à un savoir et des plateformes technologiques de pointe, ainsi qu’aux toutes dernières découvertes scientifiques dans des pathologies graves où les besoins sont importants.
« Notre objectif est d’accélérer la découverte de nouvelles voies thérapeutiques, enjeux majeurs pour les équipes médicales et pour les patients,» souligne Sophie Kornowski-Bonnet, président de Roche Pharma France. « En s’associant à des acteurs de haut niveau de la recherche académique française, Roche entend contribuer à la valorisation des grandes capacités d’innovation de la France dans le domaine des sciences du vivant. »
La stratégie d’innovation de Roche
Pour permettre le passage de la recherche fondamentale à des traitements médicaux adaptés à chaque type de patient, la stratégie globale de recherche et développement (R&D) de Roche s’appuie sur deux composantes majeures : l’innovation externe à l’entreprise et des collaborations stratégiques avec des centres académiques de renom dans différentes parties du monde. Par leurs capacités translationnelles et technologiques, ces collaborations académiques viennent améliorer et agrandir le réseau global R&D de Roche. Celui-ci est basé d’une part sur ses propres centres de recherche dont les sites principaux se trouvent à Bâle en Suisse, à Nutley dans le New Jersey et à San Francisco en Californie, et d’autre part sur de nombreuses collaborations avec des partenaires biotechnologiques et industriels de par le monde.
Aujourd’hui, 48 programmes de recherche sont en cours avec des acteurs incontournables de la recherche académique en France, dans des domaines de recherche prioritaires, tels que la cancérologie, la néphrologie, la virologie ou la maladie d’Alzheimer. Quelques exemples de collaborations en cours :
– L’Institut Curie, avec un projet sur les cellules tumorales circulantes et l’ADN tumoral circulant en tant que biomarqueurs prédictifs de l’efficacité de la chimiothérapie dans le cancer du sein triple négatif.
– L’Institut Pasteur, le MIRCEN et l’ICM, avec le développement de nouveaux marqueurs ciblant les plaques amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires en tant que nouveaux outils pour le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.
– L’Hôpital de la Pitié-Salpétrière, l’Hôpital Saint-Antoine, Orsay et l’ICM, avec l’identification de biomarqueurs sanguins reflétant une modification du métabolisme du peptide b-amyloïde cérébral pour un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.
– Le laboratoire européen de biologie moléculaire (EMBL) à Grenoble avec un programme de recherche sur le virus influenza (rôle de la coiffe de l’ARNm et analyse de l’endonucléase virale par cristallographie).
– L’Hôpital Européen Georges Pompidou et Necker, avec la validation préclinique/ clinique de nouveaux marqueurs urinaires/ plasmatiques d’insuffisance rénale chronique.
Source : Roche