Roche publie des données de suivi de deux études menées sur le cobimetinib
Le groupe pharmaceutique Roche vient de publier des données de suivi issues de deux études menées sur le cobimetinib, inhibiteur expérimental de la protéine MEK, en association avec Zelboraf® (vemurafenib).
Les données mises à jour de l’étude pivot de phase III coBRIM ont montré que cette association avait permis à des patients atteints de mélanome avancé présentant la mutation V600 du gène BRAF et non encore traités de vivre pendant une période médiane d’un an (12,3 mois) sans aggravation de leur maladie ni décès (survie sans progression, PFS), contre 7,2 mois avec Zelboraf utilisé seul (hazard ratio [HR]=0,58; IC à 95%: 0,46-0,72).
«L’association du cobimetinib et de Zelboraf a prolongé à un an la survie sans aggravation de la maladie, a déclaré Sandra Horning, M.D., Chief Medical Officer et Head of Global Product Development. Ces résultats sont enthousiasmants, car ils soulignent l’importance d’associer des médicaments qui ciblent les signaux responsables de la croissance de la moitié des mélanomes environ.»
Les résultats mis à jour de l’étude coBRIM ont également démontré des taux de réponse supérieurs obtenus avec l’association cobimetinib plus Zelboraf par rapport à Zelboraf seul. Le taux de réponse objective (ORR) était de 70% dans le groupe recevant l’association (réponse complète [CR]: 16%; réponse partielle [PR]: 54%) contre 50% (CR: 11%; PR: 40%) dans le groupe sous Zelboraf.1 Après un suivi prolongé, le taux de réponse complète est passé de 10% à 16% avec l’association, étant donné que certains patients ayant présenté une réponse partielle ont obtenu une réponse complète après plus d’un an de traitement. Le profil d’innocuité de l’association cobimetinib plus Zelboraf a concordé avec les données d’innocuité communiquées précédemment. Les événements indésirables les plus fréquents dans le groupe ayant reçu l’association ont été les suivants: diarrhées, éruptions cutanées, nausées, fièvre, photosensibilité, valeurs hépatiques anormales, élévation du taux de créatine-phosphokinase (CPK, enzyme libérée par les muscles) et vomissements.
Selon les données de suivi de l’étude de phase Ib BRIM7, l’association cobimetinib plus Zelboraf a permis à des patients qui n’avaient pas été précédemment traités par un inhibiteur de la protéine BRAF de vivre pendant une durée médiane supérieure à deux ans (28,5 mois). Le suivi prolongé a en outre indiqué une survie à deux ans de 61% des personnes n’ayant pas été précédemment traitées par un inhibiteur de la protéine BRAF.2 Le profil d’innocuité a correspondu à celui des analyses précédentes. L’incidence des cas de rétinopathie séreuse, de cardiomyopathie et de carcinome épidermoïde cutané était comparable à ce qui avait été signalé antérieurement.
Les données des études coBRIM et BRIM7 ont été présentées lors du 51e congrès annuel de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui a lieu du 29 mai au 2 juin à Chicago.
Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration a accordé une procédure d’examen prioritaire à la demande d’homologation du cobimetinib lors de mélanome avancé exprimant une mutation V600 du gène BRAF, et devrait prendre une décision d’ici août 2015. L’Agence européenne des médicaments devrait également statuer sur la demande d’autorisation de mise sur le marché du cobimetinib d’ici fin 2015.
Source : Roche