Roche : résultats de phase II prometteurs pour une nouvelle approche thérapeutique ciblée en cas de mélanome avancé
Le groupe Roche vient d’annoncer les résultats d’une étude clinique de phase II sur le RG7204 (PLX4032), un composé «first-in-class» actuellement à l’étude et conçu pour inhiber sélectivement une forme mutée de la protéine BRAF responsable du cancer et trouvée dans environ la moitié des mélanomes métastatiques.
L’étude ouverte, appelée BRIM2, a montré que l’inhibiteur RG7204 de BRAF induisait la diminution de la tumeur chez plus de la moitié des patients touchés par un mélanome porteur de la mutation V600E dans BRAF et précédemment traités. Les patients ayant participé à cette étude ont survécu pendant une durée moyenne de 6,2 mois sans aggravation de la maladie (survie médiane sans progression ou PFS). La survie sans progression chez ces patients est habituellement de deux mois environ et la survie globale médiane de six à neuf mois.
Les données ont été présentées lors du septième International Melanoma Research Congress of the Society for Melanoma Research à Sydney, en Australie, par le Dr Jeffrey Sosman, le vendredi 5 novembre. «Nous sommes satisfaits des résultats de l’étude sur le RG7204 en cas de mélanome avancé, une cause majeure de mortalité cancéreuse chez les jeunes adultes», a déclaré le Dr Sosman. «Nous possédons désormais des données supplémentaires confirmant l’activité clinique prometteuse du produit chez les patients souffrant de mélanome métastatique porteur de la mutation V600E dans BRAF et précédemment traités.»
«Ces données sont très encourageantes car elles nous permettent, sur la base des résultats de l’étude de phase II, de travailler à l’ouverture d’un programme d’accès élargi. Ce dernier pourrait mettre le RG7204 à la disposition des patients touchés par un mélanome avancé positif pour la mutation dans BRAF et ayant suivi au moins un traitement auparavant», a annoncé Hal Barron, Head of Global Product Development et Chief Medical Officer. «Les patients touchés par un mélanome avancé ont urgemment besoin de nouvelles options thérapeutiques et nous allons poursuivre nos travaux avec les autorités sanitaires du monde entier pour réunir les données nécessaires afin de mettre ce traitement à la disposition des personnes souffrant de ce type de cancer».
Le RG7204 illustre l’approche des soins personnalisés de Roche basée sur les biomarqueurs et les outils de diagnostic pour identifier le traitement adéquat chez le patient adéquat. Cette molécule est codéveloppée avec un test de diagnostic de Roche Molecular Diagnostics afin d’identifier les patients dont la tumeur est porteuse du gène BRAF muté et donc les plus appropriés pour le traitement.
Source : Roche