Rupture de stock de médicaments: l’Académie de pharmacie fait ses recommandations
L’Académie de pharmacie a publié mercredi une série de recommandations pour remédier aux ruptures de stocks et d’approvisionnement de médicaments qui se multiplient dans les pharmacies et les hôpitaux français.. Un phénomène mondialisé qui s’est aggravé ces dernières années.
Selon l’Académie de pharmacie, de nombreux problèmes touchent l’ensemble de la chaîne du médicament. « Majoritairement, ces phénomènes semblent liés à la nécessité pour chaque opérateur de la chaîne, dans une économie internationale contrainte et en crise, d’optimiser les coûts pour préserver ‘son économie’ et donc sa viabilité » pointe l’Académie. A savoir, quatre produits sur cinq sont fabriqués en Asie, et les approvisionnements sont devenus longs et complexes.
« La gestion des pénuries et des ruptures de stocks de médicaments devient le quotidien du pharmacien d’officine. En effet, alors que quatre-vingts pour cent des achats de médicaments par les officines de pharmacie passent par les grossistes répartiteurs, chaque jour 5% des médicaments commandés sont en rupture et 50% des ruptures dépassent les 4 jours », indique l’étude.
Antiallergiques, antiulcéreux ou encore antibiotiques… L’ensemble des classes de médicaments sont touchées par ces ruptures de stock d’une durée aléatoire. Si pour les médicaments les plus courants, des substituts existent, certains produits traitant des pathologies lourdes, comme les cancers ou les scléroses en plaques, n’ont pas de produits de substitution.
L’Académie de pharmacie demande notamment aux pouvoirs publics de relocaliser la fabrication de certains principes actifs, indispensables à la santé publique.
Consulter les recommandations sur le site de l’Académie de pharmacie