Sanofi dépose le dossier définitif à la SEC pour révoquer le Conseil d’administration de Medivation
Sanofi a annoncé avoir déposé lundi auprès de la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC) un dossier définitif en vue de solliciter l’accord des actionnaires pour révoquer et remplacer chaque membre du Conseil d’administration de Medivation.
« Les candidats de Sanofi sont disposés à évaluer de manière juste et équitable toutes les options stratégiques de Medivation, y compris l’offre d’acquisition de Sanofi, conformément à leurs devoirs envers Medivation et ses actionnaires », indique le groupe pharmaceutique français dans un communiqué.
Sanofi a ainsi envoyé une lettre aux actionnaires de Medivation ainsi que la déclaration définitive de sollicitation de consentement, qui comprend une carte blanche de consentement, permettant aux actionnaires de Medivation de manifester leur soutien à une transaction.
« Nous avons eu des conversations approfondies avec les actionnaires de Medivation et pensons qu’ils sont extrêmement favorables à ce que Medivation entame un processus de vente incluant Sanofi », a déclaré le Dr Olivier Brandicourt, Directeur Général de Sanofi. « (…) La persistance de Medivation à refuser d’entamer de réelles discussions avec nous au-delà du rejet continu de notre offre, souligne que l’actuel Conseil d’administration n’agit pas, et continuera à ne pas agir dans l’intérêt de ses actionnaires. Nous exhortons tous les actionnaires de Medivation à soutenir les efforts de Sanofi pour élire des administrateurs déterminés à maximiser la valeur de leurs actions. », poursuit-il notamment.
Les actionnaires de Medivation recencés au 1er juin ont jusqu’au 25 juillet pour exprimer ou non leur consentement pour révoquer le conseil d’administration, indique Sanofi.
De son côté, la biotech américaine a également fait parvenir un courrier à ses actionnaires. Ces derniers sont appelés à rejeter les démarches initiées par Sanofi visant à faciliter une offre d’achat hostile qu’elle estime « nettement appropriée ». Dans ce courrier, le PDG, David Hung, a de nouveau rejeté l’offre du groupe français à 52,50 dollars par action jugeant le prix « peu élevé et opportuniste ».