Sanofi : des résultats positifs de phase II pour le rilzabrutinib contre l’urticaire chronique spontanée
Sanofi a annoncé que les résultats positifs de l’étude de phase II RILECSU montrent que le rilzabrutinib soulage significativement les démangeaisons et l’urticaire des adultes présentant une urticaire chronique spontanée (UCS) modérée à sévère, dont les symptômes sont inadéquatement contrôlés au moyen d’antihistaminiques anti-H1.
Ces résultats ont été présentés aujourd’hui sous forme de poster au Congrès 2024 de l’American Academy of Allergy, Asthma and Immunology (AAAAI) qui se tient à Washington, DC et forment la base du programme de phase III qui devrait débuter en 2024.
Dr Marcus Maurer, Professeur, Dermatologie et Allergie, Directeur général de l’Institut d’allergologie, La Charité, Berlin : « Les personnes atteintes d’UCS présentent des symptômes invalidants, tels que des plaques urticariennes récurrentes causant d’intenses démangeaisons ou des œdèmes, ou les deux, ce qui peut avoir un impact important sur leur vie quotidienne. Ces données sont prometteuses pour les patients qui ne peuvent être contrôlés au moyen d’antihistaminiques conventionnels – la possibilité de contrôler rapidement les démangeaisons au moyen d’un médicament par voie orale serait un progrès important pour le traitement de cette maladie. »
Dr Naimish Patel, Responsable Monde, Développement, Immunologie et Inflammation, Sanofi : « Ces données confortent le potentiel thérapeutique du rilzabrutinib pour les patients présentant une UCS modérée à sévère. Nous pensons que l’amélioration rapide du prurit pourrait faire une différence importante et alléger la charge physique et psychologique pesant sur ces patients. Forts de ces données, nous allons passer dans le courant de l’année à la phase III du développement de ce médicament pour le traitement de l’UCS, mais aussi du prurigo nodulaire, une autre maladie de la peau caractérisée par des démangeaisons incessantes. Cette année, nous attendons également avec impatience d’autres résultats concernant le rilzabrutinib, qui pourraient illustrer son impact potentiel sur de multiples maladies immunitaires. »
Principaux résultats
Dans le cadre de cette étude de recherche de dose, différentes doses de rilzabrutinib ont été évaluées : 400 mg tous les soirs, 400 mg deux fois par jour et 400 mg trois fois par jour.
Dans la population en intention de traiter (ITT), qui incluait des patients n’ayant jamais été traités par omalizumab ou ayant présenté une réponse incomplète à ce médicament, le rilzabrutinib 400 mg trois fois par jour a permis d’observer ce qui suit :
- Une réduction significative du score ISS7 (score de sévérité du prurit, l’un des principaux symptômes de la maladie) à la semaine 12, par rapport au score à l’inclusion [moyenne des moindres carrés, respectivement -9,58 contre -6,31; p=0,0181]. Des variations significatives du score ISS7 ont été observées dès la première semaine de traitement.
- Une réduction significative du score UAS7 (score hebdomadaire d’activité de l’urticaire) à la semaine 12, par rapport au score à l’inclusion [moyenne des moindres carrés, respectivement -17,95 contre -11,20 ; p=0,0116].
- Une réduction significative du score HSS7 (score hebdomadaire de sévérité de l’urticaire) à la semaine 12, par rapport au score à l’inclusion [moyenne des moindres carrés, respectivement -8,31 contre -4,89 ; p<0,0100].
Le rilzabrutinib a été généralement bien toléré, sans cytopénie, saignement ou épisode de fibrillation auriculaire, comme c’est le cas avec d’autres inhibiteurs de la BTK. Les événements indésirables liés au traitement le plus fréquemment observés chez les patients traités par rilzabrutinib, comparativement au placebo, ont été les suivants : diarrhée (29,3 % 3 fois par jour et 2 fois par jour, 7,9 % tous les soirs, 15 % placebo), nausées (19,5 % 3 fois par jour, 17,1 % 2 fois par jour, 13,2 % tous les soirs, 5,0 % placebo), maux de tête (9,8 % 3 fois par jour, 14,6 % 2 fois par jour, 5,3 % tous les soirs, 0,0 % placebo) et douleurs abdominales (0,0 % 3 fois par jour, 12,2 % 2 fois par jour, 2,6 % tous les soirs, 5,0 % placebo).
Le rilzabrutinib fait actuellement l’objet d’études cliniques et aucune autorité réglementaire n’a encore évalué ses profils de sécurité et d’efficacité.
Source : Sanofi