Sanofi et l’Université de Bordeaux collaborent dans le domaine des déficits musculaires du sujet âgé fragilisé
Sanofi et l’Université de Bordeaux annoncent aujourd’hui avoir conclu un accord de collaboration de recherche dans le but d’identifier des composés qui pourraient améliorer la fonction mitochondriale dans la perte de force musculaire liée au vieillissement grâce à un criblage multi-paramètres.
Les mitochondries(1) fournissent l’essentiel de l’énergie cellulaire nécessaire pour convertir les substances nutritives en un combustible utilisable par toutes les cellules. L’activité des mitochondries se détériore avec l’âge et le dysfonctionnement mitochondrial qui en résulte est un facteur important du déclin de la fonction musculaire chez les personnes âgées fragiles. La fonte musculaire liée au vieillissement est associée avec une réduction de la force physique et contribue à l’augmentation de l’incidence d’effets indésirables comme les chutes et les fractures, la baisse des capacités de récupération lors de blessures et le handicap. Ces répercussions contribuent à l’augmentation du nombre d’admissions dans les hôpitaux, à un recours plus important aux services de soins et à une mortalité accrue. Aider à améliorer les fonctions physiques et l’autonomie des personnes âgées contribue à préserver leur qualité de vie et à réduire les dépenses de santé. Ceci représente un enjeu important en particulier dans les sociétés vieillissantes. En Europe les personnes âgées de 65 ans et plus représentent 18,5%(2) de la population et la prévalence de la fragilité dans cette tranche d’âge est estimée à 17%(3).
A ce jour, il n’existe pas de solution thérapeutique disponible à même de restaurer ces déficiences musculaires. Les composés identifiés comme capables d’améliorer les fonctions mitochondriales pourraient renforcer les capacités bioénergétiques du muscle squelettique sénescent et ainsi améliorer la mobilité et l’autonomie des sujets âgés fragilisés.
Sanofi et l’Université de Bordeaux vont en premier lieu collaborer activement pour développer une nouvelle approche visant à contrôler la fonction mitochondriale. La physiologie des mitochondries étant complexe, des approches innovantes s’appuyant sur des criblages phénotypiques multi-paramètres sur cellules humaines vivantes seront privilégiées. Ces nouveaux tests de criblage permettront d’identifier des composés pouvant moduler l’activité mitochondriale.
«Je suis convaincu qu’un tel effort collaboratif, visant à découvrir des activateurs et des modulateurs de l’activité mitochondriale, va ouvrir un nouveau paradigme dans l’approche thérapeutique des maladies du sujet âgé» déclare le Dr. Rodrigue Rossignol, Directeur de Recherche à l’Université de Bordeaux, INSERM (U1211, maladies rares – métabolisme et génétique)
«Cette collaboration, avec une équipe d’une expertise scientifique exceptionnelle, va aider Sanofi à conduire une recherche innovante dans le domaine des déficits musculaires et accélérer la possibilité de répondre aux besoins médicaux non satisfaits des patients dans ce domaine», commente Marc Bonnefoi, Vice-Président R&D France, Sanofi.
Chez Sanofi, le projet sera conduit par l’«Open Innovation Access Platform» basée à Strasbourg, et par l’unité «Chronic Inflammatory Diseases» basée à Francfort.
(1) Ageing Research Reviews 24 (2015) 304-327
(2) Source Eurostat – données 2014
(3) in Geriatr Med 2011 Feb: 27(1):1-15
(4) publié en août 2015
Source : Sanofi