Sanofi et Regeneron : données positives pour dupilumab dans la dermatite atopique
Sanofi et Regeneron ont annoncé ce week-end la présentation de données groupées de deux essais de phase 1b consacrés au dupilumab (REGN668/SAR231893), un anticorps expérimental entièrement humanisé, de haute affinité, administré par voie sous-cutanée, ciblant la sous-unité alpha du récepteur de l’interleukine 4 (IL4R alpha), au 71e Congrès annuel de l’American Academy of Dermatology (AAD) à Miami.
L’objectif principal de ces études de phase 1b était d’évaluer le profil de tolérance du dupilumab.Parmi les autres critères d’évaluation exploratoire figuraient le profil pharmacocinétique, les biomarqueurs et les paramètres d’efficacité. Les données d’efficacité ont montré qu’un traitement de quatre semaines par injections sous-cutanées de dupilumab à une posologie de 150 milligrammes (mg) ou 300 mg par semaine améliorait significativement les signes et symptômes de la dermatite atopique (DA) modérée à sévère non adéquatement contrôlée par des traitements topiques. Plus particulièrement, à la semaine 4, les patients traités par dupilumab ont présenté des améliorations significatives du score BSA (mesure de la surface atteinte), du score IGA (Investigator Global Assessment/Evaluation globale de l’investigateur) et du score EASI (Eczema Area Severity Index/Indice d’étendue et de gravité de l’eczema), par rapport aux valeurs de référence, comparativement au placebo (p<0,05 contre placebo pour toutes les mesures et posologies). Les améliorations significatives des scores BSA, IGA et EASI se sont maintenues à la semaine 8 dans le groupe traité par 300 mg (p<0,05 contre placebo).
L’analyse des sujets ayant répondu au traitement a montré qu’à la semaine 4, 54,5 % des patients traités par une dose de 150 mg et 71,4 % des patients traités par une dose de 300 mg avaient obtenu une réduction du score EASI de 50 % ou plus, comparativement à 18,8 % pour les patients traités par placebo (p<0,05). Les effets indésirables les plus fréquents ont été la rhinopharyngite (19,6% contre 12,5% pour le placebo) et les maux de tête (11,8 % contre 6,3 % pour le placebo).
« Malgré les traitements existants, une proportion significative de patients souffrant de dermatite atopique modérée à sévère continuent de présenter une inflammation cutanée et un prurit réfractaire qui affectent considérablement leur qualité de vie», explique le Dr Eric Simpson, professeur agrégé, Directeur des études cliniques, Oregon Health and Science University, à Portland, Oregon, USA, et investigateur principal de l’étude. « Les résultats de phase 1 de ce traitement biologique, qui possède un nouveau mécanisme d’action, sont encourageants pour ceux d’entre nous qui traitent cette catégorie de patients et justifient la poursuite des investigations cliniques. »
« En inhibant le récepteur IL-4 alpha, le dupilumab module la signalisation des voies IL-4 et IL-13 mises en cause dans la physiopathologie de ce type d’allergie», a expliqué le Dr George D.Yancopoulos, Ph.D., Directeur Scientifique de Regeneron et Président de Regeneron Laboratories.
« Nous sommes impatients de présenter les données d’une étude de phase 2a de 12 semaines dans le traitement de la dermatite atopique et de lancer, plus tard cette année, un essai clinique de phase 2b de plus grande envergure chez les patients atteints de dermatite atopique. »
Présentés aujourd’hui dans le cadre d’une session scientifique du Congrès de l’AAD, les résultats des essais de phase 1b ont porté sur 67 patients randomisés selon trois posologies différentes de dupilumab (75 mg, n=8 ; 150 mg, n=22 ; 300 mg, n=21) et un placebo (n=16). L’objectif principal des études de phase 1b était d’évaluer le profil de tolérance du dupilumab. Les autres critères d’évaluation incluaient le profil pharmacocinétique, les biomarqueurs et les paramètres d’efficacité. Après une période de traitement de 4 semaines, les patients inclus dans les études ont été suivis pendant 4 semaines supplémentaires pour une durée totale de 8 semaines.
Source : Sanofi