Sanofi et Regeneron vont faire appel aux Etats-Unis dans le litige sur Praluent®
Le groupe pharmaceutique Sanofi et son partenaire américain Regeneron ont annoncé vendredi qu’ils allaient faire appel de la décision d’injonction du tribunal de première instance américain du District du Delaware demandant l’interdiction de la commercialisation, de la vente et de la fabrication du produit injectable Praluent® (alirocumab) aux États-Unis pendant la durée de validité de deux brevets d’Amgen.
Les deux sociétés estiment que les brevets revendiqués par Amgen ne sont pas valides dans le cadre de l’action en contrefaçon en cours aux Etats-Unis et ont l’intention d’interjeter appel de la décision validant la revendication de ces brevets.
Le tribunal a accordé un délai de 30 jours dans la mise en oeuvre de sa décision pour permettre à Sanofi et Regeneron de déposer une requête pour demander une suspension de cette injonction dans l’attente du résultat de leur appel. Praluent continue à être disponible pour les patients aux États-Unis en ce moment.
« Nous allons immédiatement faire appel du jugement rendu aujourd’hui, ainsi que de la conclusion antérieure du jury confirmant la validité des revendications de brevet avancées par Amgen» a déclaré Karen Linehan, vice-présidente exécutive et avocate générale de Sanofi. « Notre position a toujours été que les revendications de brevet avancées par Amgen ne sont pas valides et que l’intérêt supérieur des patients sera fortement desservi par une injonction empêchant l’accès à Praluent. »
« Nous continuerons à défendre notre position avec vigueur pendant toute la procédure d’appel, car nous pensons que les faits et la loi applicable soutiennent notre position. » a déclaré Joseph LaRosa, vice-président senior, avocat général et secrétaire de Regeneron.
Praluent a été le premier inhibiteur de la PCSK9 dont l’utilisation a été approuvée aux États-Unis. Il est indiqué en complément d’un régime diététique et d’un traitement par des statines à la dose maximale tolérée dans le cadre du traitement de patients adultes souffrant d’hypercholestérolémie familiale hétérozygote ou d’une maladie cardiovasculaire artérioscléreuse clinique, ou nécessitant un abaissement supplémentaire de leur niveau de « mauvais » cholestérol (LDL).
Source : Sanofi