Sanofi : l’essai de phase II de l’inhibiteur BTK à pénétration cérébrale atteint son critère d’évaluation principal dans la SEP rémittente-récurrente
Sanofi vient d’annoncer que l’essai de phase IIb consacré à l’évaluation de son inhibiteur BTK (tyrosine kinase de Bruton) expérimental (SAR442168), une petite molécule sélective à pénétration cérébrale, a atteint son critère d’évaluation principal. Dans le cadre de cet essai, le SAR442168 a significativement réduit l’activité de la sclérose en plaques (SEP) mesurée par imagerie par résonance magnétique (IRM). Le SAR442168 a par ailleurs été bien toléré et aucun nouveau signal de sécurité n’a été observé.
L’inhibiteur BTK est réputé moduler les cellules immunitaires adaptatives (activation des lymphocytes B) et innées (cellules microgliales du SNC) impliquées dans la neuro-inflammation au niveau du cerveau et de la moelle épinière.
« La grande majorité des personnes atteintes de sclérose en plaques accumulent divers handicaps au cours de leur maladie. Nous pensons que notre inhibiteur BTK a le potentiel de transformer le traitement de la SEP. Cette molécule pourrait être le premier médicament ciblant les lymphocytes B qui non seulement inhibe le système immunitaire périphérique, mais franchit également la barrière hémato-encéphalique et exerce un effet suppresseur sur les cellules immunitaires qui ont migré dans le cerveau, tout en ayant un effet modulateur sur les cellules microgliales du cerveau impliquées dans la progression de la SEP », a déclaré le docteur John Reed, Ph.D., Responsable Monde de la Recherche et Développement de Sanofi. « Les résultats cliniques obtenus par notre inhibiteur BTK à pénétration cérébrale — dont le développement s’appuie sur le solide héritage de Sanofi dans la sclérose en plaques — sont encourageants et nous allons rapidement lui consacrer des essais cliniques pivots. »
Quatre essais cliniques de phase III vont être consacrés à l’étude des effets du SAR442168 sur le taux de rechute de la SEP, la progression des handicaps et les lésions sous-jacentes du système nerveux central. Des essais de phase III dans le traitement des formes récurrentes-rémittentes et progressives de la SEP sont prévus et devraient être lancés au début du deuxième semestre de cette année.
Environ 1,2 million de personnes sont atteintes de SEP aux États-Unis et en Europe. La SEP est une maladie chronique imprévisible qui s’attaque au système nerveux central. Malgré les traitements actuellement disponibles, de nombreux patients accumulent divers handicaps et un patient sur quatre présente une forme progressive de la maladie contre laquelle il existe peu, voire aucun traitement. Le marché mondial des traitements contre la SEP est valorisé annuellement à plus de 20 milliards d’euros.
Les résultats détaillés de l’essai de phase IIb, y compris les données d’imagerie avancée, seront présentés dans le cadre d’un prochain congrès médical.
Source et visuel : Sanofi