Sanofi / Regeneron : 1ers résultats positifs de phase II de leur anticorps anti-IL-33 dans l’asthme
Sanofi et Regeneron ont annoncé que l’essai de phase II visant à établir la preuve de concept de l’anticorps expérimental anti-IL-33 REGN3500 (SAR440340) administré en monothérapie a atteint son critère d’évaluation principal et permis de réduire le risque de perte de contrôle de l’asthme, comparativement au placebo. L’essai a également atteint un critère d’évaluation secondaire important et démontré qu’une monothérapie par REGN3500 améliore significativement la fonction respiratoire comparativement au placebo.
Les améliorations les plus importantes ont été observées chez les patients dont les concentrations sanguines d’éosinophiles étaient supérieures ou égales à 300 cellules/microlitre. Les patients traités par Dupixent® (dupilumab) en monothérapie ont obtenu des résultats numériquement supérieurs à ceux traités par REGN3500, pour l’ensemble des paramètres étudiés, bien que l’essai ne possédât pas la puissance statistique voulue pour illustrer les différences entre les deux groupes de traitement actif. La combinaison de REGN3500 et Dupixent n’a pas non plus démontré de bénéfice accru par rapport à Dupixent en monothérapie dans cet essai. Les résultats détaillés seront présentés dans le cadre d’un prochain congrès médical.
« Les résultats de cet essai donnent à penser que REGN3500 pourrait être une solution thérapeutique ciblée pour les patients asthmatiques », a déclaré le docteur George D. Yancopoulos, Ph.D., Président et Directeur scientifique de Regeneron. « Nous sommes impatients de collaborer avec Sanofi pour faire avancer le programme de développement clinique de REGN3500 dans l’asthme, et poursuivre les essais en cours dans le traitement de la dermatite atopique et de la bronchopneumopathie chronique obstructive. »
Des événements indésirables ont été observés chez 61,6 % des patients traités par REGN3500, 66,2 % des patients traités par REGN3500 et Dupixent, 56,8 % des patients traités par Dupixent et 64,9 % des patients traités par placebo. Le nombre d’événements indésirables, graves ou non, ayant motivé l’arrêt du traitement a été faible.
Malgré un traitement standard par corticoïdes inhalés et bêta-agonistes à longue durée d’action, les personnes souffrant d’asthme modéré à sévère présentent souvent des symptômes persistants inadéquatement contrôlés pouvant justifier le recours à un traitement biologique. Ces personnes présentent des accès de toux, une respiration sifflante et des difficultés respiratoires et sont exposées à un risque de crises d’asthme sévères pouvant nécessiter des consultations aux urgences ou des hospitalisations.
« L’asthme est une maladie hétérogène dont les manifestations varient d’une personne à l’autre. Il est par conséquent utile d’évaluer de nouveaux traitements ayant des mécanismes d’action différents et innovants, comme celui des anti-IL-33 », indique le docteur Steve Pascoe, Responsable, Développement – Immuno-Inflammation de Sanofi. « Nous menons actuellement des études sur SAR440340 dans le traitement de la dermatite atopique et de la bronchopneumopathie chronique obstructive. Nous allons évaluer les résultats de ces études ainsi que ceux obtenus dans le traitement de l’asthme pour déterminer la meilleure marche à suivre pour le développement de ce médicament. »
REGN3500 est un anticorps monoclonal entièrement humain qui inhibe l’interleukine 33 (IL-33), une protéine réputée jouer un rôle clé dans l’inflammation de type 1 et de type 2. Les recherches précliniques ont montré que REGN3500 bloque plusieurs marqueurs de ces deux types d’inflammation. Dans l’asthme modéré à sévère, il existe souvent plusieurs sources d’inflammation sous-jacentes auxquelles de nouveaux traitements pourraient permettre de remédier.
Source : Sanofi / Regeneron